L'affaire est tellement sensible que la justice a préféré la renvoyer devant le tribunal de Cherbourg pour assurer une totale indépendance des juges. Et vu la gravité des faits reprochés à Me Davry, cette mesure de dépaysement paraît bien nécessaire.
Ce mardi 14 décembre, pendant des heures, sept salariés ont détaillé les brimades, les injures et les propos clairement déplacés, qu'ils auraient subi. La plupart ont d'ailleurs été placés en arrêt maladie, certains ont même démissionné.
Aujourd'hui encore, la confrontation avec leur patron leur est pénible. Plusieurs femmes tombent en larmes, des hommes tremblent à la barre.
Face à eux, Me Davry tient un discours qui interloque toute la salle d'audience. Il juge la plupart de ses collaborateurs incompétents, n'hésitent pas à qualifier certaines – je cite - d'allumeuses, et de ne pas être suffisamment malléables à son goût.
Mieux, il se dit victime d'une machination. Ses salariés auraient été instrumentalisés par ses associés qui voulaient revendre l'étude.
Mais voilà l'accusé ne semble surtout pas prendre conscience de la gravité de ses actes. Ses salariés auraient pourtant vécu un enfer.
Une option suivie par le procureur de la République. Il a requis six mois de prison avec sursis et l'interdiction d'exercer la profession de notaire. Le verdict est attendu pour le 11 janvier.
Le point sur cette affaire avec Antoine Gillot
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.