Des rassemblements en hommage aux victimes des attentats de trois jihadistes, notamment contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris, ont drainé samedi des dizaines de milliers de personnes, comme à Toulouse, Nice, Orléans, Nantes et Besançon, avec des participations exceptionnelles pour des villes moyennes comme Pau.
Environ 230.000 personnes, selon un décompte de l'AFP, avaient défilé ou le faisaient samedi en milieu d'après-midi.
A la veille d'une manifestation monstre en faveur de la liberté dans la capitale, le rassemblement le plus important a été enregistré à Toulouse: plus de 80.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées. Le cortège "énorme", et peut-être sans précédent dans la Ville Rose selon des organisateurs, devait parcourir deux kilomètres.
Les manifestants ont défilé derrière un groupe de plusieurs dizaines de journalistes brandissant stylos ou "Une" de Charlie hebdo.
A Nantes, ce sont plus de 30.000 personnes qui défilaient samedi après-midi.
Plusieurs personnalités sont présentes à ce rassemblement, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ainsi que la maire de la ville, Johanna Rolland.
La foule, aux premiers rangs de laquelle de nombreux enfants et des femmes, marchait derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Vivre ensemble, libres, égaux et solidaires".
Dans la matinée, à Nice, 5e ville de France (350.000 habitants), entre 23.000 personnes, selon la police, et 25.000 à 30.000, selon les organisateurs - la Ville avait appelé au rassemblement - ont défilé silencieusement sur la Promenade des Anglais.
A Pau, qui compte près de 80.000 habitants, ce sont au moins 30.000 personnes, selon la police, près de 40.000, selon la mairie, organisatrice du rassemblement, qui ont participé à la mi-journée à une marche silencieuse dans le centre-ville.
"C'est un formidable mouvement populaire () C'est beau et significatif, infiniment précieux", a déclaré à l'AFP le maire MoDem, François Bayrou, à l'issue de la marche derrière une large banderole proclamant "Nous sommes tous Charlie", tenue par des lycéens.
A Nice, en silence, sans discours, la marche s'est étirée sur environ un kilomètre pour s'achever devant le monument aux morts où une gerbe a été déposée avec l'inscription "Nous sommes tous Charlie", en présence des représentants religieux de toutes les confessions.
La Ville de Nice avait distribué pour l'occasion quelque 10.000 affichettes "Je suis Charlie" et des crayons en carton grand format, à la mémoire des dessinateurs assassinés.
Le député-maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, a déclaré que "le peuple de France est en train de montrer, au-delà des partis politiques, que nous sommes une grande démocratie où chacun est libre de s?exprimer à sa manière". Avant d'ajouter: "et cette mobilisation est venue des citoyens, pas des élus".
A Orléans, ce sont 22.000 personnes qui ont défilé dans les rues, selon la police. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes, dont les présidents du conseil régional du Centre, François Bonneau (PS), et du conseil général du Loiret, Eric Doligé (UMP).
A Caen, environ 6.000 personnes se sont rassemblées devant le mémorial pour la Paix, selon une source proche du Mémorial.
Les manifestants ont entonné sous la bruine la chanson "Ma liberté" en brandissant des fleurs ou des crayons, devant le Mémorial.
A Besançon, où 22.000 personnes se sont réunies (police), un journaliste et un représentant de la police ont pris la parole pour rendre hommage aux victimes des attentats.
A Lannion (Côtes d'Armor), le rassemblement a réuni quelque 3.500 personnes. A Bourges (Cher), ils étaient 4.000, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) entre 5.000 (police) et 10.000 (organisateurs).
A Martigues (Bouches-du-Rhône) 4.000 personnes ont participé à une marche, selon la police municipale, dans cette commune de 47.000 habitants. A Miramas, selon la municipalité, "plus d?un millier de personnes se sont réunies".
A Gap, ils étaient 6.000 et à Briançon (Hautes-Alpes) 2.200.
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