La capitale somalienne Mogadiscio accueille ce samedi sous haute sécurité une réunion des ministres des Affaires étrangères d'Afrique de l'Est inédite en plus de 20 ans, consacrée notamment au processus de paix dans le pays de la Corne de l'Afrique.
Pour la réunion de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), Mogadiscio, régulièrement frappée par des attaques de type guérilla des islamistes shebab, a été bouclée, ses principales routes fermées.
Soulignant l'importance de la réunion, le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a appelé "les habitants de Mogadiscio à coopérer avec les forces de sécurité" et à "faire preuve de patience face à la pression que constitue la présence des forces de sécurité dans les rues".
"La délégation de l'Igad est l'invité du peuple somalien et de la Somalie aujourd'hui, prouvons donc au monde de quoi nous sommes capables", a-t-il ajouté dans une allocution télévisée.
La réunion se tient sur une journée dans un hôtel près du palais présidentiel.
"Nous sommes très heureux que Mogadiscio soit suffisamment sûre pour accueillir une telle conférence internationale", a de son côté affirmé Abdirahman Dualeh Beileh, qui, dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement somalien, continue d'occuper le poste de chef de la diplomatie du pays.
Les ministres des Affaires étrangères du Kenya, d'Ethiopie, de Djibouti sont notamment présents. Leurs pays participent à la force de l'Union africaine en Somalie qui combat, aux côtés des fragiles autorités somaliennes, les shebab.
Sur Twitter, la Kényane Amina Mohamed a indiqué que la réunion aborderait des sujets "liés au processus de paix somalien".
La conférence intervient dans la foulée de la nomination d'un nouveau Premier ministre somalien, Omar Abdirashid Ali Sharmarke, mais alors que le gouvernement du pays tarde à se mettre en place.
Le précédent Premier ministre, Abdiweli Sheikh Ahmed, avait été limogé par le Parlement après un conflit politique ouvert avec le président.
La Somalie est privée de gouvernement central effectif depuis la chute du régime autoritaire du président Siad Barre en 1991. Le pays est depuis en état permanent de guerre civile, livré aux milices de chefs de guerre, aux gangs criminels et aux groupes islamistes.
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