Plusieurs syndicats, associations, medias et partis politiques ont appelé à un rassemblement mercredi place de la République à Paris dans la foulée de l'appel du Parti socialiste à une "marche des Républicains" après l'attaque contre Charlie Hebdo qui a fait douze morts selon un dernier bilan.
"Le fait que ce soit Charlie Hebdo qui ait été visé est un symbole important. C'est la liberté d'expression qu'on assassine", a réagi le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession appelant toutes les rédactions à observer une minute de silence et à se rassembler en silence à 17H00 près du siège de Charlie Hebdo, place de la République à Paris.
Le SNJ, dans son communiqué, indique avoir demandé un rendez-vous au ministre de l'Intérieur pour être informé du cours "de l'enquête sur l'attentat commis contre Charlie Hebdo () et des autres enquêtes concernant tous les journalistes menacés".
Le SNJ rappelle en outre que, depuis l'été 2014, "pas moins de cinq journalistes sont directement menacés de mort pour des articles publiés sur des sujets divers".
La CGT, la Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac CGT) et le SNJ-CGT appellent également à un rassemblement place de la République à partir de 17h00.
La direction confédérale de la CGT et le SNJ-CGT se disent "horrifiés" dans un communiqué et "tiennent à assurer l?ensemble des journalistes et des personnels du journal, ainsi que tous leurs proches, de leur totale solidarité".
L'organisation Reporters sans frontière (RSF) a elle aussi invité à un rassemblement avec tous les dirigeants et représentants de médias mercredi en fin d'après-midi sur la même place de la République, au Café monde médias, situé sur la place. Des représentants du journal Le Monde, de L'Obs, de Mediapart, de Courrier International, de l'AFP, de France 24 et de LCI ont d'ores est déjà répondu à l'appel.
Le Parti socialiste avait appelé un peu plutôt à une "marche des Républicains" dès que possible.
Le nouveau parti anticapitaliste (NPA), Ensemble - composante du Front de gauche -, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que le Parti communiste appellent aussi à rejoindre le rassemblement Place de la République.
"Rien ne peut justifier une telle violence", pour la Ligue des droits de l'Homme, qui se joint à la mobilisation.
Plusieurs syndicats et fédérations d'enseignants invitent également à se joindre aux mobilisations, à Paris et dans plusieurs villes de France, tout comme l'Unef, première organisation étudiante et la Fidl, syndicat lycéen.
Condamnant "la volonté d?intimider un organe de presse", la Ligue des droits de l?Homme (LDH) a appelé elle-aussi à se rendre à la manifestation parisienne.
Un premier rassemblement s'est déroulé à Strasbourg en milieu d'après-midi. Des centaines d'agents de la Communauté urbaine (CUS) se sont réunis devant le bâtiment principal de la collectivité pour observer une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat. Des élus, des syndicalistes et de simples agents, les larmes aux yeux pour certains, se sont retrouvés à l'invitation de la direction de la collectivité. "On sentait qu'il y avait une très forte émotion parmi le personnel: il nous est apparu important face au choc de rassembler tout le monde", a expliqué Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg, évoquant un "acte citoyen". Un rassemblement plus large est prévu mercredi soir dans le centre de la ville.
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