Les soldes d'hiver ont démarré mercredi matin assez timidement, sans provoquer d'euphorie dans les magasins, alors qu'internet semblait au contraire susciter davantage d'attraction parmi les consommateurs.
Dès les premières heures, la fréquentation ressortait en légère baisse par rapport à l'an dernier dans la plupart des boutiques.
"Beaucoup de clients ont profité des pré-soldes et donc le premier jour n'a plus la dimension événementielle d'autrefois", explique Julie Chambonnet, consultante chez Kurt Salmon.
Le coup d'envoi officiel avait été donné à 8H00 par la secrétaire d'Etat au Commerce Carole Delga.
"Les soldes restent la période où les meilleures affaires peuvent être faites. Beaucoup de Français ont attendu pour s'acheter de grosses pièces d'hiver. Donc je pense que nous allons avoir de bons résultats", a-t-elle déclaré.
Le gouvernement vient de supprimer les soldes flottants pour redonner "une meilleure lisibilité" et "de la valeur aux soldes officielles", a-t-elle rappelé.
En effet, depuis plusieurs années, des promotions hors soldes se sont multipliées, émoussant quelque peu l'intérêt pour la période.
Dans les grands magasins parisiens, quelques dizaines de clients, principalement des femmes et des touristes, s'étaient rassemblés quelques minutes avant l'ouverture. Mais l'affluence apparaissait moins compacte qu'à l'accoutumée.
Au Printemps, "en termes de fréquentation, on était légèrement en deçà des autres années. Mais c'est en train de monter en puissance", a expliqué en fin de matinée, le directeur, Pierre Pellarey.
Néanmoins, les accessoires et les chaussures se sont bien vendus. Dès 9H00, deux files d'attente s'étaient formées devant les stands Chanel et Chloé.
"Les marques à forte notoriété sont celles qui partent le plus vite", explique Benoît Vigier, directeur adjoint des Galeries. Là aussi, "les gens ne viennent plus forcément dès l'ouverture. Mais on est en train de revenir sur des tendances similaires à l'an dernier", a-t-il déclaré à la mi-journée.
Vers 9H00, la circulation dans les allées du grand magasin restait fluide. Dans les rayons, beaucoup d'habituées, comme Léa, venue avec sa grand-mère.
"J'adore les soldes, je viens chaque année deux fois par an pour gâter ma petite fille", explique Janine, les bras chargés de sacs.
Camille, 25 ans, était elle venue faire un repérage la veille et fait mettre un manteau de coté. "Je ne me suis pas fixé de budget. Le but est d'acheter ce dont j'ai besoin, mais après, on verra", glisse-t-elle, alors qu'elle vient de se laisser tenter par un pull.
En province, beaucoup de boutiques avaient ouvert un peu plus tôt qu'à l'accoutumée, comme à Lyon, ou des démarques de -50% s'affichaient dès les premières heures du jour.
Les clients en revanche se montraient plutôt attentistes, guettant des rabais plus importants dans les prochains jours.
A Rennes aussi, "c'est assez calme ce matin, ça démarre un peu moins bien" qu'en 2014, constate Cécile Civet, responsable du magasin de chaussures Scott.
A Lille, l'heure était aux repérages. "Le but, c'est de faire les grands magasins, les grandes marques qu'on ne peut pas s'offrir en temps normal", déclare Zélie, 30 ans.
A Montpellier, près de 150 personnes avaient bravé le froid (4 degrés) dès 9H00 pour participer à l'opération spéciale mise en place par Desigual, qui offrait des réductions importantes aux cent premiers clients se présentant en sous-vêtements rouges.
Des opérations que ne peuvent se permettre les commerçants indépendants, déplore Colas Michard, directeur du magasin de chaussures Michard Ardiller à Bordeaux. Cette année, pour doper ses ventes, il a complété ses remises en magasin par des rabais sur internet.
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