Un groupe turc clandestin d'extrême-gauche a revendiqué mercredi un attentat-suicide sanglant commis la veille par une femme contre la police dans un quartier très touristique d'Istanbul.
Dans un communiqué publié sur son site internet, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) a indiqué que l'auteure de cette tentative d'attentat, Sultan Kalsen, s'était "sacrifiée" pour "demander des comptes" au parti islamo-conservateur au pouvoir à Ankara, dont quatre ex-ministres, accusés de corruption active, n'ont pas été renvoyés lundi devant la justice par une commission parlementaire.
La kamikaze ainsi qu'un policier ont été tués dans l'attaque.
Le DHKP-C a aussi présenté cette dernière attaque comme une riposte à la mort du jeune manifestant Berkin Elvan, touché à la tête par des grenades lacrymogènes tirées par la police lors de la contestation anti-régime de l'été 2013.
Décédé près un long coma, cet adolescent est devenu un symbole de la fronde contre le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président.
Le DHKP-C est à l'origine d'un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara en 2013 qui a provoqué la mort d'un agent de sécurité turc.
Dans les années 1990 cette organisation clandestine avait perpétré de nombreuses attaques et assassiné un ancien ministre de la Justice. Elle a aussi revendiqué l'attaque manquée perpétrée le 1er janvier par un homme armé contre des policiers devant le palais de Dolmabahçe à Istanbul.
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