Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées dans un attentat mercredi matin devant l'académie de police dans le centre de Sanaa, a annoncé l'agence officielle yéménite Saba.
L'attentat à la voiture piégée s'est produit "au moment où des nombreux Yéménites s'apprêtaient à faire la queue pour s'inscrire à l'académie", selon l'agence qui ne donne pas de bilan précis de cette attaque.
Des ambulances se sont ruées sur le lieu de l'attentat pour évacuer les morts et les blessés alors que les forces de l'ordre ont sécurisé le secteur, selon Saba.
Des sources hospitalières et de sécurité avaient fait état dans un premier temps de dizaines de personnes tuées dans cette attaque.
Le dernier attentat commis au Yémen a visé dimanche un rassemblement de miliciens chiites à Dhamar, au sud de Sanaa, faisant quatre morts.
Un autre attentat anti-chiite avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb, dans la centre du Yémen.
Cette attaque commise par un kamikaze avait visé des partisans de la milice chiite d'Ansaruallah qui participaient à une cérémonie religieuse.
Par ailleurs, deux chefs tribaux et quatre membres de leur escorte ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des hommes armés non-identifiés dans la région de Baïda, dans le centre du pays, selon Saba.
Le Congrès populaire général, parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a affirmé dans un communiqué que ces chefs tribaux faisaient partie de ses dirigeants et condamné l'attaque.
Il a rendu les autorités responsables du relâchement des mesures de sécurité qui favorisent "les violences quasi-quotidiennes" dans le pays.
Dans un autre incident, des miliciens chiites armés ont fait irruption mardi soir dans la résidence à Sanaa du président du conseil d'administration du quotidien officiel As-Saoura et l'ont forcé à présenter sa démission.
Ce dernier, Fayçal Karam, a déclaré, selon Saba, n'avoir eu de choix que de présenter sa démission et la ministre de l'Information, Nadia Sakkaf, a protesté auprès des miliciens chiites contre cette action et décidé de porter plainte auprès de la justice.
La milice d'Ansaruallah, partie de son fief à Saada, dans le nord du Yémen, a lancé au début de l'année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale Sanaa le 21 septembre, puis d'élargir son influence progressivement vers l'ouest et le centre du Yémen.
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