Le rallye Dakar 2015 a été endeuillé dès sa troisième étape, mardi, avec le décès encore inexpliqué du motard polonais Michal Hernik, retrouvé sans trace de blessure à 300 m de la piste, sous la forte chaleur argentine.
Faisant passer au second plan la troisième victoire d'étape consécutive de l'écurie Mini, avec une nouvelle fois l'Argentin Orlando Terranova, la mort du dossard 82, retrouvé inconscient à côté de sa KTM, a frappé le rallye en fin de journée, alors que les concurrents arrivés au bivouac de Chilecito avaient déjà en tête le passage des Andes vers le Chili mercredi.
Hernik, 39 ans, a été retrouvé au km 206 de la 3e étape, à 300 m de la piste, entre San Juan et Chilecito, en Argentine, sans casque et sans trace de blessure d'un éventuel accident, a précisé Etienne Lavigne, le directeur de l'épreuve. De même sa moto ne présentait pas de traces de choc.
5e concurrent à trouver la mort depuis la délocalisation du rallye en Amérique du Sud, en 2009, et 24e depuis la création de ce rallye en 1979, Hernik avait disparu du radar de l'organisation de la course à 14h37, lorsque sa balise iritrack avait cessé d'émettre le signal censé localiser chaque concurrent.
Constatant l'absence du concurrent au bivouac d'arrivée, à 15h16, la direction de la course a alors aussitôt dépêché un hélicoptère sur place. Mais le médecin à bord de l'appareil n'a pu que constater la mort du pilote, qui occupait mardi matin la 84e place au classement.
- 24e concurrent mort -
Michal Hernik était certes un "bleu" du Dakar, qu'il découvrait pour la première fois, après avoir participé à l'Abu Dhabi Desert Challenge en 2014 et au rallye du Maroc en 2013. Mais ce n'était pas un de ces amateurs qui galèrent chaque jour pour atteindre l'arrivée.
Lundi, il avait ainsi fini assez tôt l'étape la plus longue du rallye, avec ses 518 km de spéciale chronométrée, dont du sable et du fesh-fesh, et il avait pu passer une nuit à dormir.
Depuis l'arrivée du Dakar en Amérique du Sud, seule les éditions 2010 et 2011 n'ont pas été frappées par la mort d'un concurrent, avec les décès du Français Pascal Terry en 2009, de l'Argentin Jorge Martinez Boero en 2012, du Français Thomas Bourgin en 2013, dans un accident de la route avec des carabiniers chiliens, et du Belge Eric Palante en 2014. Tous des motards, la catégorie la plus meurtrière de l'épreuve.
Ce décès a bien sûr relégué au second plan les résultats sportifs du jour, avec la victoire de Mini chez les autos et celle du bizuth autrichien Matthias Walkner côté moto. Sur une KTM, comme Hernik.
A noter cependant côté auto le net mieux des buggies Peugeot et notamment de son "matador" espagnol Carlos Sainz, 4e du jour et désormais 4e au général du Qatari Nasser Al-Attiyah (Mini), à moins de 20 minutes.
- Le buggy Acciona à plat -
Du mieux aussi pour Stéphane Peterhansel, au lendemain de sa rencontre inattendue avec un arbre: 7e de l'étape, il pointe cependant à 1 h 12 min déjà au général, la faute à ce temps perdu à réparer une biellette de direction lundi.
Derrière les favoris, beaucoup des amateurs du Dakar n'ont pas vu Chilecito mardi soir. Incapables de se sortir du piège de sable concocté par David Castera, le directeur sportif, sur la fin des 518 km de spéciales entre Villa Carlos Paz et San Juan lundi, 34 véhicules ont été mis hors course mardi, faute d'avoir pu prendre le départ à San Juan avant les 12h03 fatidiques: parmi eux, le 4x4 rose de Catherine Houlès et Sandrine Ridet, seul équipage 100% féminin de l'épreuve, et le buggy Acciona d'Albert Bosch.
Pour le vétéran japonais Sugawara Yoshimasa, 73 ans, la course continue par contre: et il compte bien boucler son 33e Dakar !
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