François Hollande a défendu lundi matin, au début de sa longue interview sur France Inter, sa politique contre le chômage, en assurant qu'il ferait "tout" pour que la croissance dépasse la prévision gouvernementale de 1% cette année.
"Je ferai tout pour que la croissance soit la plus haute possible, pour que nous ayons plus de 1% de croissance", a dit le chef de l'Etat, pour qui c'est au-dessus de ce seuil que le chômage reculera.
Quant à l'augmentation du nombre de chômeurs de 600.000 depuis le début du quinquennat, "il y a une responsabilité, celle que j'assume", a dit François Hollande, juste après avoir écouté des témoignages de demandeurs d'emplois.
Mais "la question n'est pas pourquoi ça n'a pas marché mais de faire que ça puisse marcher d'ici la fin du quinquennat et le plus tôt possible", a-t-il dit.
Souvent critiqué pour ses tergiversations depuis le début du quinquennat, le président s'est en revanche présenté à plusieurs reprises comme un dirigeant qui "prend (s)on risque".
"J'ai été élu sur le changement. Je changerai tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l'égalité et au progrès" et "de ce point de vue, je prendrai tous les risques", a déclaré le chef de l'Etat lors de cet entretien de rentrée sur la radio publique.
Il s'est refusé à la fois à "attendre que ça aille mieux de l'étranger" en matière économique et à "tout démolir, pour qu'il n'y ait plus de modèle social français", promettant en revanche de prendre "toutes les initiatives", "à partir de ce que nous sommes, de nos capacités et de nos atouts".
"Moi je ferai dans ce quinquennat tout ce que je pourrai pour que l'emploi des jeunes, des seniors, l'emploi en général puisse être à l'arrivée le résultat que j'aurai à présenter", a dit François Hollande, qui avait dit l'an dernier qu'il ne se représenterait que s'il arrivait à faire baisser le chômage.
Le président, qui participe à l'intégralité de la matinale de deux heures de la station publique entre 07H00 et 09H00, s'est également fait l'avocat de la loi Macron, critiquée par une partie de la gauche, notamment car elle propose une extension du travail dominical, et cible d'une charge de Cécile Duflot pas plus tard que dimanche. L'ex-ministre écologiste du Logement a dénoncé "un grand bond en arrière" en particulier sur le plan environnemental.
M. Hollande a également répété son "engagement () de ne pas créer de nouveaux impôts à partir de 2015", mais prévenu qu'une baisse de la fiscalité n'était pas pour tout de suite.
"Si la croissance est un peu supérieure" en 2015 à la prévision officielle de 1%, "cela ira à la réduction des déficits", a dit le chef de l'Etat, ajoutant toutefois que si cela "se confirmait en 2016 ou en 2017 () nous verrions ce que nous pourrions faire en termes de baisse de prélèvements".
François Hollande, qui a placé sa rentrée sous le signe de la combativité, de l'"audace" et de la "confiance", poursuit sur France Inter une offensive médiatique entamée avec ses v?ux aux Français le 31 décembre.
Il enchaînera à 10H00 avec un Conseil des ministres avancé à lundi et qui réunira le gouvernement au grand complet, manière de "marquer la mobilisation de l'exécutif, de retour aux affaires" après la trêve des confiseurs, souligne son entourage.
Puis il présentera ses v?ux au gouvernement, l'occasion de tracer la feuille de route pour l'année à venir, selon l'Elysée.
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