Le maire de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, accusé par une association et des élus d'avoir refusé qu'un bébé rom soit enterré au cimetière municipal, ce qu'il nie, a annoncé dimanche souhaiter que "son inhumation puisse avoir lieu" dans sa commune, a-t-il annoncé dimanche.
"Je souhaite vivement que son inhumation puisse avoir lieu dans la commune de Champlan, ville où réside (la famille)" du bébé, prénommé Maria Francesca, assure le maire divers droite dans un communiqué diffusé dans la soirée.
Christian Leclerc est accusé par une l'association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR) d'avoir refusé le 31 décembre que la petite fille, décédée à deux mois et demi le lendemain de Noël de la mort subite du nourrisson, soit enterrée à Champlan, où elle vivait dans un bidonville.
Le maire de Wissous, une localité voisine, avait alors accepté "par souci d'humanité" que l'enterrement, prévu lundi, ait lieu dans sa commune.
L'indignation autour de ce refus a enflé tout au long du week-end, jusqu'à ce que le maire nie dimanche à la mi-journée avoir pris une telle décision, évoquant "une erreur de compréhension" de la part des services municipaux.
Malgré ces explications, l'association a maintenu ses accusations et l'indignation a persisté. Le Premier ministre Manuel Valls a ainsi dénoncé sur Twitter "une injure" à la "mémoire" du bébé décédé et "une injure à ce qu'est la France".
"Je déplore l'erreur administrative subie par la famille endeuillée de Maria Francesca, ainsi que les incompréhensions qui ont suivi", affirme-t-il dans son communiqué, répétant qu'il n'avait "jamais refusé l?inhumation de l?enfant" dans le cimetière municipal.
"Mais en ma qualité de maire je porte l?entière responsabilité des dysfonctionnements manifestes qui ont pu être commis dans l?instruction de la demande d?inhumation", ajoute-t-il.
Le maire présente également ses excuses à la famille "pour cette situation malheureuse" ainsi que ses "sincères condoléances". "Je conteste le détournement qui a été fait de mes propos et dénonce l'instrumentalisation politique de la tragédie traversée par cette famille", conclut-il.
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