Le Club Med va devenir le "Club Mer de Chine" après son acquisition prochaine par le conglomérat chinois Fosun, a dénoncé samedi le vice-président du Front national, Florian Philippot, dont le commentaire a été qualifié d'"alarmiste" et "raciste" par le premier secrétaire du PS.
"Au terme de l'une des batailles boursières les plus longues de l'histoire, Club Med, entreprise française par l'histoire et par l'esprit, va donc basculer dans des mains chinoises, avec la bénédiction de la direction et dans l'indifférence totale du gouvernement français", accuse M. Philippot dans un communiqué.
"L'on ne compte plus ces derniers mois le nombre de fleurons français et autres entreprises stratégiques passés sous domination chinoise (PSA, Aéroport de Toulouse) ou américaine (Alstom). Chaque fois, le gouvernement Hollande/Valls a été scandaleusement inactif si ce n'est complice", alors qu'il est "de son rôle de garantir les intérêts économiques de la France", ajoute-t-il.
M. Philippot voit dans ces "rachats massifs" d'entreprises françaises par des groupes étrangers "le reflet d'une faiblesse économique dramatique". Dans le cas du Club Med, le gouvernement "se devait", selon lui, de "trouver des solutions alternatives à l'option chinoise, en mettant en relation des acteurs économiques français".
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a réagi samedi à ces propos: "Pour poursuivre son développement, la direction du Club Méditerranée a choisi le concours d'investisseurs internationaux. Les commentaires alarmistes et racistes ne sont pas d'actualité", a-t-il dit.
Pour M. Philippot, "le Club Med est une extension naturelle de la +marque+ France; une entreprise ambassadrice de notre art de vivre et de notre art de la fête. Il ne s'agit donc pas d'un simple groupe de tourisme et sa perte apparaît aujourd'hui comme une tache de plus sur la politique économique des gouvernements français UMPS".
Le conglomérat chinois Fosun va pouvoir s'emparer du Club Méditerranée pour près d'un milliard d'euros, l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi ayant jeté vendredi l'éponge, renonçant à surenchérir une énième fois dans la bataille homérique pour le rachat du groupe français de clubs de vacances.
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