Une cinquantaine de rescapés du "Norman Atlantic", le ferry, qui a pris feu dimanche en mer Adriatique avec 478 personnes à son bord, sont arrivés lundi matin à Bari, dans le sud-est de l'Italie, exténués et transis de froid.
Le cargo "Spirit of Piraeus" est entré dans le port de Bari tôt lundi matin avec à son bord 49 rescapés, en majorité grecs, dont quatre enfants, selon les autorités italiennes.
"La situation est bonne" pour ces rescapés, a commenté le préfet de Bari, Antonio Nunziante, sur la chaîne de télévision italienne SkyTG24.
L'un d'entre eux avait toutefois des bandages aux mains, et un médecin a confirmé que certains souffraient de blessures aux pieds ou aux mains, mais toutefois sans gravité.
Plusieurs enfants ont été vus débarquant du cargo, une couverture jetée sur les épaules, bravant un froid peu habituel dans cette partie de l'Italie. "Ils ont pleuré et embrassé leurs sauveteurs", a-t-il indiqué aux journalistes rassemblés où s'est amarré le porte-conteneurs.
Les autorités maritimes italiennes, grecques et albanaises se sont lancées dans une course contre la montre pour récupérer des dizaines de personnes, toujours prises au piège lundi sur le pont de ce ferry, le Norman Atlantic.
Fotis Tsantakidis, chauffeur de camion, a raconté au journal grec Ethnos qu'il s'était réveillé à cause d'une intense odeur de brûlé. "Je suis sorti en courant. Je cherchais un gilet de sauvetage mais j'en ai pas trouvé", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait pu embarquer sur le "Spirit of Piraeus" en dépit des vagues rendant la manoeuvre très périlleuse.
"Un Italien est tombé à l'eau à ce moment là mais il portait heureusement un gilet de sauvetage", a-t-il raconté.
- Un mort -
Le sinistre a fait un mort, un passager grec, qui a glissé au moment d'embarquer sur une chaloupe. Les premiers rescapés sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à Brindisi, dans le sud-est de l'Italie, à environ 40 milles (environ 75 km) de la position estimée du ferry en mer Adriatique, ou plus au sud à Otranto.
La marine militaire italienne, qui coordonne les secours, et les autorités maritimes grecques ont assuré des rotations, 37 au total, selon les garde-côtes, pour venir au secours des passagers pris au piège du navire en flammes.
Six hélicoptères de la marine italienne ont assuré les évacuations, avec un maximum de six ou sept personnes par rotation et des conditions encore plus délicates de nuit.
La plupart des rescapés sont indemnes, mais souffrent d'hypothermie ou de problèmes respiratoires, selon les sauveteurs interrogés par les médias italiens.
Une équipe sanitaire composée de trois personnes est montée à bord du ferry, pour venir en aide aux passagers et membres d'équipage encore à bord, a indiqué tôt lu
Vers 09H30 locale (08H40 GMT) lundi, la marine militaire italienne indiquait que 329 personnes avaient été récupérées par les hélicoptères et les navires envoyés sur place. Cent quarante neuf personnes étaient toujours à bord lundi matin, ballottées par une mer démontée, souffrant du froid après avoir respiré des heures durant la fumée de l'incendie désormais circonscrit.
Les autorités italiennes ont mobilisé quatre remorqueurs dans le but de stabiliser dans un premier temps le Norman Atlantic, un ferry de 186 mètres de long.
"Pour le moment, le plus important est de récupérer les passagers et membres d'équipage", a déclaré à la chaine italienne Rainews, le capitaine de frégate Riccardo Rizzotto, de la marine militaire italienne.
Il est question ensuite de le remorquer jusqu'au port de Brindisi, si les conditions météorologiques le permettent, mais un remorquage vers l'Albanie, plus proche, est envisagé en cas de besoin.
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