Des milliers de policiers, certains venus de l'autre bout des Etats-Unis, ont convergé samedi matin vers une église du Queens à New York, pour les obsèques de l'un des leurs, assassiné en pleine rue à Brooklyn la semaine dernière.
Le vice-président Joe Biden et le maire de New York Bill de Blasio, ce dernier très critiqué par une partie de sa police, doivent prendre la parole durant la cérémonie, à l'église protestante Christ Tabernacle dans le Queens.
Des écrans géants ont été installés à l'extérieur de l'église, pour tous ceux qui ne pourront pas entrer.
Rafael Ramos, 40 ans, a été tué par balles le 20 décembre, avec son collègue Wenjian Liu, dans leur voiture de fonction garée devant une cité HLM de Brooklyn. Les deux policiers n'ont pas même eu le temps de voir leur agresseur, un déséquilibré noir de 28 ans, Ismaaiyl Brinsley, qui s'est ensuite suicidé sur un quai de métro.
Celui-ci avait auparavant expliqué sur Instagram vouloir venger la mort de deux Noirs tués cet été par des policiers blancs qui ont échappé à toute poursuite.
Le double meurtre, juste avant Noël, a choqué New York et ses 35.000 policiers. Certains ont accusé le maire d'avoir du sang sur les mains, estimant qu'il ne les avait pas suffisamment soutenus dans le cadre des manifestations ayant récemment dénoncé les pratiques de la police, après la mort de Mike Brown à Ferguson (Missouri) et d'Eric Garner à New York.
Vendredi, des milliers de personnes dont de très nombreux policiers en uniforme, ont patienté pendant des heures devant l'église Christ Tabernacle, pour s'incliner devant le cercueil de Rafael Ramos.
Marié et père de deux fils, il était entré dans la police en 2012, et s'apprêtait à devenir aumônier.
"C'était mon roc, un modèle de sagesse, c'était mon meilleur ami", a déclaré vendredi soir lors de la veillée de prières son fils aîné Justin, peinant à retenir ses larmes.
Le maire de New York avait demandé une trêve jusqu'aux obsèques, mais un petit avion a survolé vendredi le fleuve Hudson à New York, portant une bannière affirmant "De Blasio, nous t'avons tourné le dos".
Cette manifestation d'hostilité était le fait d'"un groupe de policiers, actifs ou en retraite" dénonçant la "rhétorique incendiaire" de M. de Blasio, selon un ancien policier identifié comme John Cardillo.
Les obsèques du second policier tué, dont une partie de la famille doit venir de Chine, n'ont pas encore été finalisées.
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