Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester vendredi après-midi au centre de Mexico, trois mois exactement après la disparition et le probable massacre, le 26 septembre, de 43 étudiants de l'école normale d'Ayotzinapa.
Menés par les parents et les proches des victimes, notamment les élèves de cette école située dans l'Etat du Guerrero, les manifestants ont ainsi voulu marquer la poursuite de leur combat pendant la période des fêtes de fin d'année.
"Vivants on les a emmenés, vivants nous les voulons", ont de nouveau scandé les manifestants, précédés par les portraits des 43 disparus.
"Ces trois mois ont été très longs pour nous, et nous n'avons rien obtenu", a dit à l'AFP avant la manifestation Felipe de la Cruz, père de l'un des disparus, qui a assuré que pour les parents, "il n'y aura ni fatigue, ni découragement", pour continuer leur lutte à la recherche de leurs enfants.
"Nous sommes comme au premier jour, avec toute notre énergie pour continuer à rechercher les jeunes", a assuré ce porte-parole des parents et des proches des étudiants disparus dans la nuit du 26 au 27 septembre.
Cette nuit-là, ces élèves-enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa, ont été attaqués par des policiers corrompus d'Iguala qui les ont ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros Unidos, sans doute à l'instigation du maire de la ville, aujourd'hui sous les verrous. Ils auraient ensuite été tués puis brûlés, selon les déclarations de plusieurs détenus, soupçonnés d'avoir commis ce crime.
Mais, pour l'instant, seul l'un des ces étudiants a pu être identifié à partir des restes de son corps calciné, ce qui justifie le mince espoir de retrouver ses 42 compagnons.
Pendant la veillée de Noël, les parents avaient déjà manifesté sous une forte pluie devant Los Pinos, la résidence officielle du président de la République, Enrique Peña Nieto, confronté en raison de ce crime barbare, à sa plus grave crise en deux ans d'exercice du pouvoir, ponctuée par de nombreuses manifestations parfois violentes.
Cette même soirée de Noël, le président a appelé à l'union des Mexicains, dans un message à la Nation. "C'est le moment de construire, non de détruire; c'est le moment de nous unir, non de nous diviser", a dit Peña Nieto.
Les parents et les proches ont également manifesté jeudi devant l'ambassade d'Allemagne à Mexico, pour exiger de Berlin que cessent les ventes d'armes au Mexique, dont certaines utilisées, selon eux, pendant l'attaque contre les étudiants.
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