Huîtres pas fraîches ou gueule de bois: les fêtards malades risquaient à nouveau de trouver porte close chez leur médecin jeudi, la mobilisation pour protester contre le projet de loi santé n'ayant "pas faibli", selon la Confédération des syndicats de médecins français (CSMF).
"La mobilisation n'a pas faibli" et "les gens qui travaillent aujourd'hui sont très majoritairement des gens qui ont été réquisitionnés" pour assurer la permanence des soins, a indiqué à l'AFP Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, qui a appelé les médecins libéraux (généralistes et spécialistes) à garder porte close du 24 au 31 décembre.
Luc Duquesnel de l'Unof-CSMF (syndicat de médecins libéraux) a lui aussi assuré que "le mouvement est toujours aussi suivi".
Plusieurs syndicats de médecins libéraux ont appelé à la fermeture des cabinets pendant les vacances de Noël. Les spécialistes se sont joints mercredi au mouvement entamé la veille par les généralistes.
Selon M. Ortiz, au niveau national, les chiffres moyens fixent la part de grévistes "entre 70% et 80%" et "la mobilisation va encore s'amplifier" la semaine prochaine.
Mercredi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a assuré que cette grève n'entraînait pas de ruée aux urgences évoquant une situation sur le terrain "parfaitement calme et maîtrisée".
La ministre a aussi appelé à "regarder avec précaution les chiffres avancés du nombre de grévistes", pour deux raisons: "les médecins ne sont pas tenus de se déclarer et il y a des cabinets qui sont fermés de toute façon parce que c'est la période des fêtes".
Les médecins libéraux ont des revendications tarifaires: les généralistes demandant une consultation à 25 euros, les spécialistes la revalorisation des actes. Ils sont aussi mobilisés contre le projet de loi santé, dont ils demandent la réécriture, voire le retrait.
Parmi les points de ce projet dans le collimateur des médecins, figure notamment la délégation de la vaccination aux pharmaciens, le pouvoir accru des agences régionales de santé ou la généralisation du tiers payant d'ici à 2017 (dispense d'avance de frais). L'examen du projet par le Parlement est prévu en avril.
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