Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a appelé mercredi soir à la "paix à Jérusalem" et à la reconstruction de Gaza, ravagée cet été par une offensive israélienne meurtrière, lors de la messe de Noël à Bethléem, lieu de naissance du Christ selon la tradition.
Dans son homélie, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte a estimé que "tous les fidèles --juifs, musulmans, chrétiens et druzes-- devraient vivre ensemble dans l'égalité et le respect mutuel", notamment à Jérusalem, où les tensions entre Palestiniens et Israéliens ont récemment atteint un niveau rarement égalé.
Alors que plusieurs attentats ont ensanglanté la Ville sainte, jusque dans une synagogue, et que de violents heurts ont éclaté sur l'Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, Mgr Twal a lancé: "Jérusalem a une vocation universelle à la paix et au bonheur. Appelez la paix sur Jérusalem."
Dénonçant "un cercle vicieux de violence et de représailles" dans son homélie prononcée en arabe dans l'église Sainte-Catherine, contiguë à la Basilique de la Nativité, il a appelé à "reconstruire Gaza pour la troisième fois", après les 50 jours de conflit de l'été qui ont fait près de 2.200 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats.
Au moment où débutaient mercredi matin les célébrations sur la place de la Mangeoire à Bethléem en Cisjordanie occupée, l'aviation israélienne a mené un raid sur Gaza et ses hommes ont abattu un combattant du Hamas après avoir essuyé des tirs.
Au-delà du conflit israélo-palestinien, le patriarche latin a également évoqué les violences à travers le Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak où des groupes jihadistes multiplient les exactions. "En cette nuit de Noël, il ne suffit pas de parler de paix mais il faut surtout prier pour la paix", "pour la réconciliation du Moyen-Orient", "pour les réfugiés" et pour "les persécutés à cause de leur foi et de leur race", a-t-il encore dit.
Le patriarche a entamé son homélie par un message de bienvenue et un appel à "prier pour la paix en Terre sainte" prononcé en six langues, dont le français, l'anglais et l'italien. Dans l'assistance, le président palestinien Mahmoud Abbas avait fait, comme chaque année, le déplacement.
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