François Hollande a poursuivi son opération reconquête des Français au contact des habitants de Saint-Pierre et Miquelon, qui lui ont réservé un accueil chaleureux, baume au c?ur d'un président au terme d'une année difficile mais jugée utile pour la suite du quinquennat.
Certes, tous les habitants de cet archipel de l'Atlantique nord n'avaient pas voté pour lui en 2012 (il avait recueilli 65,3%) mais tous lui ont été reconnaissants de le voir faire le déplacement pour découvrir ce "morceau de France" et ses quelque 6.000 habitants.
Du centre hospitalier de Saint-Pierre à la salle des fêtes de Miquelon-Langlade, M. Hollande a salué des centaines de concitoyens. "Vous avez les mains chaudes ici!", a-t-il lancé dans les frimas de l'hiver nordique.
Mercredi dans la matinée, il s'envolera pour la métropole où le climat est plus clément mais où les enquêtes d'opinion font l'effet d'un bise mordante: 17% (+4%) de popularité, selon le dernier sondage Ifop pour le JDD. Ou un sondage Viavoice pour Libération où il arrive en 16e position, à égalité avec Christiane Taubira et Nicolas Dupont-Aignan.
L'année 2014 aura été rugueuse: pour la population qui n'a pas vue d'embellie sur le front du chômage, pour la majorité qui a perdu trois élections (municipales, européennes, sénatoriales), pour le président qui a dû remanier deux fois son gouvernement et faire face à l'ire de son ex-compagne Valérie Trierweiler.
Dans l'entourage présidentiel, on souligne les nombreuses réformes engagées (pacte de responsabilité, formation professionnelle, baisse des impôts sur le revenu, réforme territoriale), dont les résultats sont "encore limités" et dont il s'agira de se réjouir quand ils seront "nets, francs et durables".
- 'On approche de 2017' -
"Encaisser, c'est nécessaire dans une compétition. Etre à l'offensive, c'est ce qui permet de gagner", a confié François Hollande en marge de son déplacement outre-mer, en référence aux nombreux défis à relever dans la seconde partie du quinquennat.
"2015 sera différent: ce ne seront pas les mêmes thèmes, pas le même contexte, on approche de 2017", a estimé le chef de l'Etat, qui est "dans la conquête, la dynamique et le mouvement".
Et si les élections départementales (mars) et régionales (fin 2015), s'annoncent périlleuses pour la gauche, l'Elysée estime que cela n'influencera pas le quinquennat ni la confiance du président dans son Premier ministre, Manuel Valls, sauf en cas de problème majeur avec la majorité parlementaire.
"Il faut tenir le calendrier et être à l'initiative. Depuis plusieurs mois, c'est sur nos propositions que se fait le débat public", s'est félicité M. Hollande. "Je ne fais pas que résister, j'avance."
La nouvelle année s'ouvrira sur la loi "croissance et activité" portée par Emmanuel Macron, dernier grand chantier économique qui fera le pont vers d'autres terrains, plus dans le champ de "la vie des Français". Sont déjà sur les étagères du gouvernement les textes sur la transition énergétique, la santé, la fin de vie, l'ambition éducative et numérique.
Et la conférence sur le climat en décembre, qui donnera lieu à divers événements tout au long de l'année aussi bien avec les associations, les entreprises et des pays étrangers. François Hollande, qui a saisi la question environnementale à bras le corps à l'automne, entend en faire un moment important où les outre-mer français apparaîtront en bonne place comme territoires sentinelles, du Pacifique à Saint-Pierre et Miquelon.
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