Patrice Caine et Henri Proglio, ex-PDG d'EDF, ont été "cooptés" mardi comme administrateurs de Thales en vue de leur nomination respective au poste de directeur général et président, selon un communiqué du groupe d'électronique de défense.
Lors d'un conseil d'administration réuni mardi, "Patrice Caine a ensuite été élu président-directeur général de Thales. A ce titre, il préparera la dissociation des fonctions entre (celle de) directeur général, fonction qu'il exercera, et (celle de) président du conseil d'administration, fonction qui sera exercée par Henri Proglio", précise le groupe, ajoutant que "ces nominations devront être confirmées par la prochaine assemblée générale" des actionnaires.
Une source proche du dossier avait indiqué plus tôt leur nomination à ces futurs postes mais n'avait pas précisé la nomination temporaire de M. Caine comme PDG.
Une assemblée générale des actionnaires se tiendra le 4 février pour porter la limite d'âge de la présidence à 69 ans, pour permettre d'accueillir M. Proglio, avec une clause dite de "revoyure" pour l'étendre éventuellement à 70 ans, avait en outre indiqué cette même source.
Agé de 65 ans, Henri Proglio a exercé les fonctions de PDG d'EDF entre novembre 2009 et novembre 2014.
Patrice Caine, 44 ans, ingénieur X-Mines, était jusqu'ici notamment chargé de la mise en oeuvre du programme d'amélioration de la compétitivité du groupe. Il passait pour le candidat de l'Etat, alors que son principal concurrent en interne, Pierre Eric Pommellet, 50 ans, était crédité du soutien de Dassault.
Ces nominations mettent fin à près de deux mois de vacance à la tête de Thales.
L'entreprise n'avait en effet plus de patron depuis la fin octobre et la nomination inattendue de son PDG, Jean-Bernard Lévy, à la présidence d'EDF sans que sa succession ait été réglée au préalable.
Jusqu'à présent, le PDG était nommé par l'Etat, mais la dissociation de la fonction posait la question de savoir qui de l'Etat ou de Dassault allait nommer le président et le directeur général, avait expliqué lundi une autre source proche du dossier.
L'Etat possède 26% du capital de Thales et Dassault 25%. Les deux actionnaires sont liés par un pacte et rien ne peut se faire dans le groupe sans leur aval. Ils s'étaient entendus sur la nomination en novembre d'un PDG intérimaire, Philippe Logak, jusqu'alors secrétaire général de Thales.
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