Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé du centre de Nantes, blessant 10 personnes avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d'un incident similaire à Dijon, les autorités écartant dans les deux cas une piste terroriste.
Peu avant 19h00, le conducteur d'une camionnette blanche immatriculée en Charente-Maritime a foncé sur un chalet où était servi du vin chaud place Royale.
"J'ai simplement vu la voiture foncer dans le stand. Elle a foncé complètement dans les gens" en train de boire du vin chaud , a déclaré une dame d'un certain âge qui faisait ses courses de Noël au marché où devaient se trouver entre 200 et 300 personnes, comme l'a précisé un adjoint au maire, Gilles Nicolas.
"J'étais chez moi, j'ai entendu le bruit, je suis descendue en vitesse", a raconté une riveraine à une correspondante de l'AFP. "J'ai vu la camionnette dans le marché de Noël, j'ai vu des personnes par terre, des blessés, au moins trois ou quatre", a-t-elle témoigné.
Brigitte Lamy, procureur de la République de Nantes, a précisé devant la presse que le drame avait fait 11 blessés dont cinq graves, parmi lesquels l'automobiliste, qui s'est porté une dizaine de coups de couteau au thorax après le choc. Parmi les blessés, le pronostic vital d'une personne est engagé, selon Mme Lamy, qui a précisé qu'aucun enfant ne figurait parmi les victimes. Les blessés ont été transportés au CHU de Nantes.
"On ne peut parler d'acte de terrorisme", a estimé Mme Lamy. "Ca paraît un cas isolé". Il n'y a pas "de revendication particulière", a-t-elle dit. "Un carnet a été découvert à côté de la camionnette. On est en train de l'étudier", a-t-elle rapporté.
"C'est un acte volontaire. Ca ressemble, sous réserve de vérifications, à un acte du même genre que ce qui s'est produit à Dijon", a ajouté la procureur.
- Cazeneuve attendu à Nantes -
Dimanche, un homme suivi pour des troubles psychiatriques depuis 2001 et régulièrement hospitalisé, avait foncé en voiture sur des passants à Dijon en criant "Allah Akbar", blessant 13 personnes.
Selon une source proche du dossier, l'auteur de l'agression nantaise est né en 1977. "En l'état, aucun témoignage ne montre une quelconque revendication religieuse", a affirmé cette source.
L'homme était "connu des services", a indiqué Mme Lamy, mais sans pouvoir dire pour quels faits.
Face à ces événements, le Premier ministre Manuel Valls a appelé au "sang-froid" et au "discernement", selon Matignon.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui "assure les victimes, leurs familles et leurs proches de tout son soutien", devait se rendre lundi soir à Nantes après s'être rendu dans la journée à Dijon et samedi à Joué-lès-Tours, où un Français d'origine burundaise de 20 ans a blessé violemment, à l'arme blanche, trois policiers, dont les jours ne sont pas en danger, avant d'être tué. L'agresseur s'était récemment converti à l'islam, affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
La maire PS de Nantes Johanna Rolland, évoquant ces "événements dramatiques" a fait part de sa "plus vive émotion". L'ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes (PS) Jean-Marc Ayrault a réagi à ce drame sur son compte twitter: "Face à cette violence aveugle, solidarité et soutien aux victimes".
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