Un homme d'une quarantaine d'années a foncé lundi soir avec sa camionnette sur le marché de Noël de Nantes, faisant dix blessés dont quatre grièvement, avant de se poignarder à plusieurs reprises.
"L'homme, né en 1977 (bien 1977), s'est ensuite asséné neuf coups de couteau. Il est grièvement blessé", a raconté à l'AFP une source proche du dossier.
"En l'état, aucun témoignage ne montre une quelconque revendication religieuse", a affirmé cette source. L'incident survient au lendemain de l'agression par un automobiliste déséquilibré à Dijon d'une dizaine de passants aux cris de "Allah Akbar".
"On ne peut parler d'acte de terrorisme", a estimé la procureur de la République à Nantes, Brigitte Lamy, lors d'un point presse. Elle a précisé qu'un pronostic vital était engagé parmi les blessés.
Le conducteur d'une camionnette blanche a foncé sur un chalet où était servi du vin chaud et devant lequel se trouvaient plusieurs personnes, place Royale, en plein centre de Nantes, a précisé un témoin à une correspondante de l'AFP.
"Les secours sont aussitôt intervenus et un dispositif de sécurité a été mis en place", a affirmé le ministre de l'Intérieur dans un communiqué.
"Le bilan est maintentant de 11 blessés dont 5 graves parmi lesquels le forcené. Tous les blessés ont été évacués vers le CHU de Nantes", a déclaré lors d'un point presse place Royale, l'adjoint au maire de Nantes Gilles Nicolas.
Pour lui, "le caractère délibéré (de l'acte) ne semble pas faire de doute". Il a précisé que "200 à 300 personnes se trouvaient sur place au moment du drame".
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui "assure les victimes, leurs familles et leurs proches de tout son soutien", devait se rendre lundi soir à Nantes.
Sur la place Royale, réservée aux piétons, un périmètre de sécurité a été mis en place, a constaté une correspondante de l'AFP.
La maire PS de Nantes Johanna Rolland, évoquant ces "événements dramatiques" a fait part de sa "plus vive émotion". L'ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes (PS) Jean-Marc Ayrault a réagi à ce drame sur son compte twitter: "Face à cette violence aveugle, solidarité et soutien aux victimes".
Dimanche, un homme déséquilibré, régulièrement hospitalisé en unité psychiatrique depuis 2001, avait foncé en voiture sur des passants à Dijon, blessant treize personnes en criant "Allah Akbar".
Samedi à Joué-lès-Tours, un Burundais de 20 ans avait blessé violemment, à l'arme blanche, trois policiers, dont les jours ne sont pas en danger, avant d'être tué.
L'agresseur s'était récemment converti à l'islam, affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
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