La prise d'otages dans un café de Sydney a pris fin dans la nuit de lundi à mardi, au terme de 16 heures d'angoisse, après un assaut des forces de l'ordre lors duquel deux personnes, dont le preneur d'otages, ont été tuées, et trois autres blessées, selon les médias.
"Le siège est terminé", a annoncé sur Twitter peu avant 03H00 locales (16H00 GMT) la police de la province de Nouvelle-Galles du Sud dont Sydney est la capitale, soit environ 16 heures après le début de la prise d'otage dans le Lindt Chocolat Cafe, sur Martin Place, esplanade piétonne située au coeur de la plus grande ville d'Australie.
Une série de lourdes détonations a retenti peu avant 02H30 (15H30 GMT) au moment où des commandos de la police entraient par une porte latérale donnant accès au café. Des otages sortaient en courant du bâtiment tandis que d'autres étaient emmenés sur des brancards, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au moins deux personnes sont mortes, dont le preneur d'otages, lors de l'assaut, a annoncé la télévision australienne.
Selon la chaîne de télévision Channel 7, il y a aussi trois personnes grièvement blessées.
La situation était très confuse après l'intervention de la police dans un déluge de feu dont l'origine était indéterminée. Des centaines de policiers lourdement armés avaient été mobilisés.
Un robot de déminage a pénétré dans le café, et des secouristes et policiers allaient et venaient à l'intérieur du bâtiment.
Selon les médias australiens, citant des sources policières, le preneur d'otages est un "religieux" d'origine iranienne répondant au nom de Man Haron Monis.
Selon le quotidien The Australian, l'homme a envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats morts en opérations et était en liberté conditionnelle sous l'accusation de complicité de meurtre dans l'enquête sur la mort de son ex-épouse.
-'Islamiste radical'-
Le journal n'a pas révélé son identité tout en affirmant que le suspect, âgé de 49 ans, arrivé en 1996 en Australie grâce au statut de réfugié, vivait dans la banlieue de Sydney et était un "islamiste radical".
La police n'a pas infirmé ces informations, indiquant seulement connaître son identité.
Les mobiles du preneur d'otages n'étaient pas clairement établis mais il a obligé ces derniers à tenir plaqué contre une fenêtre de l'établissement un drapeau noir avec une inscription partiellement visible en caractères arabes.
Il s'agit vraisemblablement d'un drapeau souvent repris à leur compte par les groupes jihadistes et mentionnant la "shahada", ou profession de foi musulmane: "Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète".
Plus tôt dans la journée, trois hommes, bientôt suivis par deux femmes, étaient sortis du café en courant.
Chris Reason, journaliste pour la chaîne Channel Seven dont la salle de rédaction fait face au café, a tweeté: "Nous avons compté environ 15 otages () un mélange de femmes, d'hommes, de jeunes, de vieux, mais pas d'enfants".
"Nous voyons que le preneur d'otages les fait tourner, il les force à se mettre debout près des fenêtres, parfois pendant deux heures", a ajouté le journaliste.
Plus de 40 organisations musulmanes australiennes ont condamné la prise d'otages et le "détournement" de la "shahada" par des "individus qui ne représentent qu'eux-mêmes".
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