La France, grâce à une défense de fer, s'est qualifiée pour le tour principal de l'Euro-2014 de handball féminin après avoir réalisé une démonstration de force contre la Serbie (27-16), vice-championne du monde mais asphyxiée, mercredi à Osijek (Croatie).
C'est une montée en puissance pour les Bleues, deux jours après un premier succès poussif contre la Slovaquie (21-18), qui leur permet de nourrir de bons espoirs pour la suite.
Après cette victoire éclatante, elles sont certaines de démarrer avec au moins deux points la deuxième phase, où les résultats obtenus lors du tour préliminaire contre les autres qualifiés seront conservés. Elles y croiseront la Suède, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Mais avant d'y penser, les joueuses d'Alain Portes pourront donner davantage de consistance à leur objectif de finir dans le Top 5, vendredi contre le Monténégro, qualifié aussi après son succès contre la Slovaquie (28-24).
Cette dernière rencontre de la première phase sera la plus difficile. Les Monténégrines, vice-championnes olympiques, avaient fait bonne impression en prenant la mesure de la Serbie (22-19) lundi.
"Je pense qu'elles vont avoir un petit peur de nous maintenant. Tant mieux", s'est réjoui le sélectionneur Alain Portes, qui ne s'attendait pas à un tel scénario.
Le technicien nîmois espérait que son équipe ne serait pas "paralysée" comme face à la Slovaquie. "C'est un grand match de l'équipe de France", a-t-il estimé, même si les Serbes étaient "diminuées". Peut-être même la prestation la plus aboutie des Bleues depuis son arrivée à leur tête en juin 2013.
Le précédent duel avec la Serbie, il y a près de deux semaines lors de la Golden League en Norvège, s'était terminé par un net succès de la France (22-18). Mais la sélection balkanique était privée de cinq de ses cadres, dont la demi-centre Andrea Lekic, meilleure joueuse du monde 2013, et la pivot Dragana Cvijic.
- Le joli coup Glauser -
Le retour des titulaires n'a rien changé tant les Bleues ont maîtrisé les débats en défense. Derrière un trident composé de Camille Ayglon, Nina Kanto et Alice Lévêque, la jeune gardienne Laura Glauser a réalisé une prestation remarquable (12 arrêts sur 28 tirs), plaçant ses partenaires sur orbite.
Portes avait tenté un coup de poker en la titularisant à la place de sa taulière Amandine Leynaud. Moins connue de ses adversaires, la Messine de 21 ans a découragé les Serbes dès le début du match par des arrêts décisifs.
Sans solution en attaque, les partenaires de Lekic ont rapidement commis des pertes de balle. Elles ne trouvaient les filets que trois fois avant la pause (11-3), soit le plus petit nombre de buts inscrits en une période dans toute l'histoire du Championnat d'Europe !
"C'est +kiffant+ ! On ne s'attendait pas à un si gros écart", a réagi l'arrière droite Alexandra Lacrabère, meilleure marqueuse de la rencontre (six buts).
Les Serbes se sont réveillées en deuxième période mais la France a continué de concrétiser ses offensives et l'écart a gonflé pour monter jusqu'à +12 (20-8). La suite n'était que calvaire pour ses adversaires.
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