Avec la garde à vue de son président Pierre-Marie Geronimi, le SC Bastia (L1) vit un nouvel épisode tourmenté d'une saison déjà compliquée sur le plan sportif après l'affaire Brandao.
M. Geronimi et son épouse ont été convoqués mardi dans les locaux de la police judiciaire, pour être entendus dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les finances du club, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Il est notamment question de mouvements de fonds entre le SCB et une société de location de véhicules, dont le président du club est gérant.
L'investigation, diligentée par le pôle économique et financier du parquet de Bastia dans le cadre de la surveillance des mouvements de fonds effectuée par la cellule antiblanchiment Tracfin, autorise une garde à vue pouvant aller jusqu'à 48 heures.
Sur son site officiel, le SC Bastia se défend de toute malversation: "les sommes qui ont été versées par le club à ses fournisseurs, notamment pour la location de minibus afin de transporter les jeunes du centre de formation, sont toutes fondées et justifiées".
M. Geronimi est par ailleurs entendu dans un autre dossier, également instruit par le pôle économique et financier du parquet de Bastia, sur la pose d'une pelouse synthétique au centre d'entraînement du SCB. Facturée 600.000 euros, elle avait été installée par une entreprise de l'Hérault qui serait fictive, mais M. Geronimi pourrait dans cette affaire "être plus une victime qu'un acteur", a souligné une source proche de l'enquête.
- Trois victoires, neuf défaites -
Bastia a toutefois tenu "à renouveler son entière confiance au Président Pierre-Marie Geronimi et à assurer () qu'aucune irrégularité n'émane ou n'a émané de la comptabilité du club".
Mais la saison du club a déjà tout de l'"annus horribilis". Actuelle lanterne rouge de Ligue 1 après 17 journées, Bastia a vu sa principale recrue, l'attaquant brésilien Brandao, suspendu six mois par la LFP pour un coup de tête asséné au milieu du PSG Thiago Motta, à peine plus de dix jours après s'être officiellement engagé avec le SC Bastia.
Le Brésilien a en outre été condamné à un mois de prison ferme pour ce coup de tête, mais a annoncé mardi, par le biais de son nouveau conseil, Me Yassine Maharsi, qu'il avait fait appel de cette condamnation.
Privé de son principal atout offensif, le SC Bastia a ensuite peiné sur les terrains, ne remportant que trois matches en championnat, contre 5 nuls et 9 défaites. Au point d'être le premier club de L1 à se séparer de son entraîneur cette saison: Claude Makelele, qui vivait là son baptême du feu en tant que coach, a été écarté début novembre, et remplacé par Ghislain Printant, déjà au club.
Si Printant a débuté son intérim par une victoire à Montpellier et un bon nul face à Lyon, il reste depuis sur trois défaites contre Reims, Evian et Saint-Etienne, et admet que "le combat pour le maintien sera compliqué".
De quoi provoquer l'inquiétude d'une cinquantaine de supporteurs, qui ont temporairement bloqué la sortie des joueurs et des arbitres lors du dernier match à domicile, contre Evian, protestant contre l'arbitrage et les performances de leur équipe.
Maigre consolation dans ce tableau sombre: le soutien de l'ancienne pépite du club qui a signé depuis à Marseille, Florian Thauvin. En conférence de presse, il a affirmé espérer que les Bastiais "se maintiendront et que tout ira bien pour eux".
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