Vers une seule Normandie
Le dilemme de la future capitale, très discuté, est objectivement tranché par Nicolas Rouly (Seine-Maritime), qui voit en Rouen “la seule métropole de la grande Normandie. Notre mission en tant que président de département, c’est de veiller à ce que tous les territoires, même les villes moyennes, ressortent gagnants.” Alors quelle place pour Cherbourg, par exemple ?
“Il faut un système de contractualisation avec l’ensemble des bassins d’emploi”, propose Jean-François Le Grand (Manche).
“Tous sont des moteurs pour la région”, renchérit Alain Lambert (Orne).
Que vont devenir les départements ?
Faut-il supprimer les départements ? “La réponse est non”, répond sans ambages Nicolas Rouly : “nous avons besoin de cet échelon intermédiaire.”
Alain Lambert plaide de son côté pour faire bouger les lignes : “Collèges, routes... La notion de proximité du département est très importante. En revanche, il vaut mieux donner aux régions la responsabilité économique globale : c’est pour cela qu’on les a rendues plus fortes.”
“Stupide”, le mode de scrutin
Les élections départementales, au mode de scrutin “binominal paritaire”, auront lieu en mars 2015. Un mode de scrutin "qui n’aura lieu qu’une fois, parce qu’il est stupide”, s’emporte Alain Lambert. La parité voulue posera aussi certains problèmes comme dans la Manche, où “des femmes hésitant à s’engager dans la vie publique”, relève Jean-François Le Grand. “On sera moins dans la défense d’intérêts locaux, plus dans l’orientation de stratégies à l’échelle départementale.”
Face à la montée du Front National, les trois présidents départementaux partagent la même inquiétude :
“Ces élus, demain, fermeraient tous les débouchés à notre agriculture”, estime Nicolas Rouly.
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