Des manifestants, entre 1.200 selon la police et au moins 4.000 selon les organisateurs, ont défilé dimanche à Mulhouse (Haut-Rhin) pour protester contre la fusion de l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne, qui revient lundi devant l'Assemblée nationale.
Précédé par des dizaines de motards, le cortège parsemé de drapeaux alsaciens rouges et blancs a parcouru le centre-ville jusqu'aux abords de la sous-préfecture, a constaté un photographe de l'AFP.
"Paris, nous n'avons pas besoin de toi", "Elsass frei" (Alsace libre), "La France m'a tué" pouvait-on notamment lire sur les banderoles lors de cette manifestation organisée par différents collectifs et organisations, dont le parti autonomiste Unser Land.
"Beaucoup de gens pensent que c'est trop tard, mais nous pouvons encore convaincre les députés que c'est contreproductif pour l'Alsace et inacceptable", a dit à l'AFP Andrée Munchenbach, présidente de ce parti, l'un des fers de lance des récentes manifestations dans la région.
Le jeune collectif "Le peuple alsacien contre la fusion" a dénoncé un "mariage forcé" orchestré par un Etat "guidé par ses calculs politiciens". "L'Alsace va être diluée, vidée, annexée, faisant une fois de plus office de région sacrifiée", a-t-il estimé.
Une manifestation comparable avait déjà eu lieu à Colmar le 30 novembre, réunissant de 1.500 à 4.000 personnes selon les sources, après un rassemblement d'environ 2.000 personnes à Strasbourg le 23 novembre.
La manifestation la plus importante contre la nouvelle carte des régions remonte au 11 octobre, avant l'examen du projet de loi: elle avait réuni entre 7.000 et 15.000 personnes à Strasbourg.
Jeudi, à Colmar, tous les élus de la majorité UMP du conseil général du Haut-Rhin s'étaient symboliquement baillonnés en séance pour dénoncer "le mépris de l'Etat jacobin" envers les Alsaciens.
L'Assemblée nationale a adopté le 25 novembre une nouvelle carte de France à 13 régions, là où le Sénat en voulait 15 avec une Alsace séparée de Champagne-Ardenne-Lorraine. Après le nouveau vote prévu à l'Assemblée, puis un nouveau passage au Sénat, l'adoption définitive de la réforme devrait avoir lieu avant Noël par les députés, qui ont le dernier mot.
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