Au moins un millier de personnes ont manifesté samedi à Paris, plusieurs centaines d'autres en régions, contre le chômage et la précarité, une démarche se voulant cette année plus particulièrement dirigée contre les récentes actions de patrons, ont constaté des correspondants de l'AFP.
A Paris, "2 à 3.000 manifestants", ensuite estimés à 8.000 par les organisateurs, 850 selon la police, ont défilé de la Place Stalingrad, dans le Xe arrondissement, à la place de Clichy (XVIIIe), à l'appel de plusieurs organisations (AC, Apeis, CGT Chômeurs, MNCP, CIP-IDH, CGT Spectacle).
Autre cible du mécontentement pour cette 12e édition de la manifestation des chômeurs et précaires: le gouvernement. "Hollande, l'autre pays du chômage", pouvait-on lire sur la banderole en début de cortège.
Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), qui défilait, "cette manifestation prend une importance d'autant plus grande au vu du contexte actuel, alors que des milliards d'euros sont reversés dans les caisses patronales". "Cette manifestation est aussi une riposte à l'action du MEDEF toute la semaine passée", a-t-il déclaré à l'AFP.
"La loi Macron va participer de la dégradation des conditions des travailleurs du dimanche et du soir, et cette manifestation est l'occasion de dénoncer aussi cela", a affirmé à l'AFP Jérôme Gleizes, conseiller de Paris et membre du Groupe écologiste de Paris.
"Actuellement, j'ai 2 contrats et j'arrive à 20h par semaine et 500 euros de salaire par mois: ce n'est pas vivable", déplore Fred, travailleur dans l'animation. "On parle d'abrogation des 35 heures mais beaucoup aimeraient bien pouvoir travailler au moins ce nombre d'heures-là", ajoute-t-il.
D'autres manifestations ont eu lieu en province. A Marseille, quelque 150 personnes se sont rassemblées sous la pluie dans le centre-ville, devant l?antenne locale du Medef. Ils étaient 300 à Bordeaux.
A Toulouse, où le contexte est tendu depuis la mort de Rémi Fraisse, entre 300 et 400 personnes ont défilé. Elles ont dû renoncer à parcourir les rues les plus centrales de la ville dont tous les accès étaient interdits par d'importantes forces de police.
La ville en étant à son sixième samedi consécutif de manifestations, parfois violentes, depuis la mort du militant écologiste tué par l'explosion d'une grenade de la gendarmerie sur le site du projet de barrage de Sivens, la police a canalisé le cortège vers une zone plus périphérique.
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