Après un report jeudi du décollage en raison d'anomalies techniques du lanceur, la Nasa fait vendredi une nouvelle tentative de lancement de sa capsule non habitée Orion, premier vaisseau américain depuis Apollo pouvant emporter des astronautes au-delà de l'orbite terrestre et un jour vers Mars.
Le lancement d'Orion, qui effectuera son premier vol d'essai, est prévu comme jeudi à 12H05 GMT (07H05 locales) de la base de Cap Canaveral en Floride (sud-est) au début d'une fenêtre de tir de 2 heures 39 minutes.
Les prévisions météorologiques sont moins bonnes que la veille, avec seulement 40% de probabilités de conditions favorables. Toutefois, la Nasa souligne que les vents s'annoncent plus propices que jeudi.
Les responsables du lancement pourraient cependant encore décider de reporter le vol lors de leur réunion de 07h00 GMT (2 heures du matin) pour passer en revue tous les paramètres, dont la météo, avant de donner le feu vert au remplissage des réservoirs du lanceur.
Commentant le problème des valves lors d'une conférence de presse, Dan Collins, un responsable de la société américaine de lancement spatial United Launch Alliance (ULA), avait expliqué jeudi que cette anomalie "s'était déjà produite lors d'un précédent lancement avec une longue fenêtre de tir", ajoutant être "confiant" dans le fait que les ingénieurs allaient régler ce problème.
Ce premier vol d'essai d'Orion, d'un coût de 370 millions de dollars, "est sans aucun doute la mission la plus importante que la Nasa effectue cette année", avait souligné William Hill, administrateur adjoint de la Nasa pour le développement des systèmes d'exploration. "C'est vraiment le tout premier pas de notre voyage vers Mars", avait-il estimé.
Après une ascension de 17 minutes, Orion, qui pour ce premier test ne transportera pas d'astronautes, sera mis sur une orbite elliptique et effectuera deux tours de la Terre, dont le second à 5.800 km d'altitude, soit près de quatorze fois la distance de la Station spatiale internationale du sol (420 km).
Ce périple de 4 heures et 24 minutes doit se conclure par un amerrissage en douceur dans l'océan Pacifique, à 1.000 km des côtes mexicaines de la Basse-Californie.
Ce vol est destiné à tester principalement le bouclier thermique du vaisseau, qui doit résister à des températures de 2.200 degrés, ainsi que ses parachutes et ses ordinateurs de bord. Il y a aussi 1.200 capteurs pour mesurer les vibrations, le niveau de bruit et la température.
- La Lune, un astéroïde, Mars -
Les futures missions d'Orion au-delà de l'orbite terrestre dépendront du développement en cours d'un nouveau lanceur de très grande capacité, le "Space Launch System" (SLS).
Ensemble, Orion, dont la forme rappelle le vaisseau Apollo de la conquête de la Lune en 1969, et le SLS devraient coûter entre 19 et 22 milliards de dollars.
Après ce premier vol d'essai, le prochain lancement d'Orion est seulement prévu en 2018. Ce sera alors le premier vol de la fusée SLS.
Orion, capable dans sa version actuelle d'emporter quatre astronautes pour des missions de 21 jours maximum, fera son premier vol habité en 2021, avec peut-être un survol de la Lune.
Parmi les missions potentielles envisagées par la Nasa pour Orion figure une visite à un astéroïde qui aura été "remorqué" par un vaisseau automatique pour être placé sur une orbite stable près de la Lune.
Et dans les années 2030, l'agence spatiale parle d'un premier voyage vers Mars, un projet qui reste toujours flou étant donné les contraintes budgétaires qui ont gelé le budget de l'agence spatiale.
Le dernier vol d'un vaisseau habité américain au-delà de l'orbite terrestre remonte à la mission Apollo 17 en décembre 1972, qui a été l'ultime fois où des hommes ont posé le pied sur la Lune.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.