La Banque centrale européenne (BCE) a "intensifié les préparatifs" de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la zone euro, a déclaré jeudi son président Mario Draghi, précisant que plusieurs options d'"assouplissement quantitatif" ou "QE" étaient à l'étude.
L'acronyme QE désigne des rachats d'actifs, y compris de dette publique, par les banques centrales, tels que pratiqués notamment ces dernières années par la Fed américaine. De tels rachats sont vus comme la dernière cartouche de la BCE pour lutter contre le risque de déflation en zone euro.
Le conseil des gouverneurs est toujours "unanime" pour mettre en ?uvre des mesures supplémentaires de soutien à l'économie et aux prix "si nécessaire", a assuré M. Draghi. La BCE conduira "début 2015" un examen précis de la situation et de l'effet des mesures déjà à l??uvre, a-t-il dit.
En attendant, l'institution a "intensifié les préparatifs" pour de nouvelles mesures, a-t-il indiqué, et les gouverneurs réunis jeudi se sont penchés sur la question.
"Nous avons évoqué plusieurs options d'assouplissement quantitatif, mais il y a encore du travail à faire", a dit M. Draghi. Objet de la discussion, le rachat de "tous types d'actifs, sauf de l'or".
Mais "nous devons garder à l'esprit que les conditions initiales sont d'une grande importance", a souligné M. Draghi, "les Etats-Unis à l'époque ne sont pas la zone euro à l'heure actuelle". "C'est pour cela que nous réfléchissons de manière intensive", a-t-il ajouté.
Interrogé par les journalistes, Mario Draghi a également indiqué que la BCE n'avait "pas besoin d'unanimité" au sein du conseil des gouverneurs pour déclencher un "QE", alors que la banque centrale allemande ne cache pas son opposition à un rachat de dette publique par l'institution monétaire de Francfort.
"C'est une importante décision de politique monétaire, elle peut être élaborée de façon à faire consensus", a-t-il poursuivi, faisant valoir le mandat confié à la BCE de maintenir l'inflation en zone euro juste en dessous des 2% sur un an.
M. Draghi s'est également dit "convaincu" que des rachats d'obligations souveraines seraient "un instrument éligible pour poursuivre notre mandat".
"Vous pensez que nous discutons de quelque chose d'illégal? Serait-ce le meilleur usage à faire de notre temps?", a-t-il demandé, alors que certains ont émis des doutes sur la légalité de tels rachats de dette publique. Le mandat de la BCE lui interdit de financer directement les Etats de la zone euro.
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