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Paris (AFP). Chômage: le mirage de l'inversion de la courbe s'évanouit au 3e trimestre

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Paris (AFP). Chômage: le mirage de l'inversion de la courbe s'évanouit au 3e trimestre
Des personnes à la recherche d'un emplopi participent à un forum sur l'emploi à Arras, le 14 octobre 2014 - AFP/Archives
Désormais, même pour l'Insee, l'inversion de la courbe du chômage en France n'a pas eu lieu: en hausse au troisième trimestre (+0,2 point), le chômage a retrouvé en métropole son niveau d'il y a un an (9,9%), effaçant l'embellie entrevue depuis fin 2013. La hausse est encore plus nette en incluant l'outre-mer: sur l'ensemble du territoire, le taux de chômage, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a augmenté de 0,3 point, à 10,4%. Sur un an, il est en hausse de 0,1 point. Au total, l'Insee a comptabilisé 2,84 millions de chômeurs en France métropolitaine sur le trimestre. La hausse du troisième trimestre efface la baisse constatée fin 2013 (-0,2 point), qui avait permis au gouvernement de dire que l'inversion de la courbe, longtemps promise par François Hollande, était "amorcée". De juillet à septembre 2014, les jeunes ont été frappés de plein fouet, leur taux repartant très nettement à la hausse (+1 point) à 23,7%. Après plusieurs trimestre d'amélioration, leur situation est quasi stable sur un an (-0,1 point). A l'autre bout de la pyramide des âges, les seniors (+50 ans) connaissent un trimestre de hausse (+0,2 point) mais restent la classe d'âge la plus épargnée par le chômage (6,7%). La hausse du trimestre n'est pas une surprise. Dans ses dernières prévisions publiées début octobre, l'Insee prévoyait que le taux monte à 9,9% en métropole et à 10,3% avec l'outre-mer d'ici à la fin de l'année. Sur ce même trimestre, les listes de Pôle emploi ont accueilli 34.200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire (+1,0%), soit une évolution comparable à celle observée par l'Insee. Les chiffres de l'Institut restent pourtant moins sévères que ceux de Pôle emploi, dont le nombre d'inscrits a grimpé de 4,3% sur un an en métropole. - Loin du pic historique - En outre, le service public de l'emploi recensait fin septembre en métropole 3,43 millions de demandeurs d'emploi sans activité, soit 590.000 de plus que l'Insee. Parmi eux, beaucoup font partie, pour l'Insee, du "halo du chômage", ce 1,4 million de personnes qui souhaitent travailler mais ne sont pas disponibles immédiatement ou ne cherchent pas activement un emploi. L'Insee et Pôle emploi ne mesurent pas le chômage de la même manière: l'opérateur compte les inscrits sur ses listes alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête trimestrielle auprès de 110.000 personnes. Seul le taux de l'Insee est reconnu à l'international. Si les chiffres de Pôle emploi battent des records mois après mois, ceux de l'Insee sont encore loin du pic historique (10,4% en métropole) atteint à deux reprises en 1994 et 1997. Sur les 30 dernières années, il a atteint son plus bas niveau (6,8%) en 2008, peu avant la crise financière mondiale. En l'absence de croissance significative, aucun organisme ne prédit de baisse du chômage avant, au mieux, 2016. D'ailleurs, même au gouvernement, beaucoup répètent, Manuel Valls en tête, que le chômage ne baissera pas sans croissance. A l'arrêt au premier semestre, l'activité a légèrement rebondi au 3e trimestre (+0,3%). Mais l'exécutif n'attend qu'une croissance de 0,4% en 2014 et de 1% en 2015. Bien loin du 1,5% nécessaire, selon la plupart des économistes pour enrayer la hausse du chômage. Le ministre du Travail François Rebsamen espère malgré tout "un retournement mi-2015" sur le front du chômage. Pour y parvenir, le gouvernement mise en premier lieu sur le pacte de responsabilité, dont les 40 milliards d'euros de baisse du coût du travail doivent redonner des marges aux entreprises. Mais Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, a lâché mardi que le Pacte était un "échec" dû au patronat. En attendant qu'il produise des effets, le gouvernement pare au plus pressé avec des contrats aidés. Le projet de budget pour 2015 prévoit d'en financer 445.000, essentiellement dans le secteur marchand, après 430.000 en 2014. Pour l'heure, c'est insuffisant pour enrayer la hausse du chômage. Le temps presse pour François Hollande qui admet qu'il n'aura pas la légitimité de briguer un second mandat en 2017 sans baisse du chômage.

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