Les leaders étudiants du mouvement prodémocratie de Hong Kong ont débuté mardi une grève de la faim en expliquant que leur but était d'obtenir la réouverture du dialogue avec le gouvernement local.
Joshua Wong, 18 ans, devenu le visage des manifestations pour réclamer un véritable suffrage universel dans l'ancienne colonie britannique, et deux jeunes femmes membres de Scholarism, une association estudiantine, avaient annoncé lundi qu'ils entamaient une "grève de la faim indéfinie".
Cette annonce est survenue quelques heures après des heurts entre policiers et manifestants, parmi les plus sérieux depuis l'accélération le 28 septembre de la campagne prodémocratie dans le territoire passé sous tutelle chinoise.
"Nous espérons, après notre grève de la faim, pouvoir discuter librement avec des représentants du gouvernement. Alors, il y aura une chance de résoudre ce problème de Hong Kong", a dit Joshua Wong à la presse. "Nous voulons mettre l'accent sur une relance du processus de réformes politiques".
Les trois grévistes jeûnent sous des tentes installées près du siège du gouvernement à Hong Kong, où les températures ont fortement baissé ces derniers jours. Il faisait une quinzaine de degrés Celsius mardi matin.
Le chef de l'exécutif hongkongais, Leung Chun-ying, a exhorté les étudiants à préserver leur santé.
Il avait estimé lundi que la poursuite des manifestations était devenue "intolérable" après de nouveaux heurts violents entre manifestants et forces de l'ordre.
Le 28 septembre, le mouvement prodémocratie s'était brutalement accéléré à Hong Kong et les manifestants étaient descendus dans les rues par dizaines de milliers. Depuis, leur nombre s'est considérablement réduit et la police a dégagé plusieurs sites occupés, mais la persistance des sit-in à Admiralty et Causeway Bay, sur l'île de Hong Kong, perturbe les transports et l'activité économique.
"Pour le moment, nous ne prévoyons pas de décider de notre retrait ou non" de ces sites, a affirmé Joshua Wong.
Territoire chinois bénéficiant d'une large autonomie, l'ancienne colonie britannique connaît sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997. Ses habitants bénéficient de droits inconnus sur le continent mais le sentiment que ces libertés sont menacées se répand de plus en plus.
Pékin a approuvé le principe "une voix, un vote" pour la prochaine élection du chef de l'exécutif en 2017 mais a réservé à un comité de grands électeurs majoritairement favorable au Parti communiste chinois le soin de présélectionner les candidats, conditions inacceptables pour le camp prodémocratie.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.