Tout juste élu président de l'UMP, Nicolas Sarkozy reçoit cette semaine les ténors du parti pour constituer son équipe et travailler au "rassemblement le plus large" possible.
Lundi le premier reçu au siège du parti a été Bruno Le Maire. "Heureux de ce moment chaleureux, nous partageons une vision commune de l'avenir de notre mouvement", a ensuite twitté en milieu M. Sarkozy, visiblement soucieux de ménager, une personnalité devenue incontournable depuis son score de 29,18% à la présidence de l'UMP.
M. Le Maire a confirmé à M. Sarkozy qu'il ne voulait "ni fonction ni titre" dans le nouvel organigramme de l'UMP mais qu'il souhaitait que certains des élus l'ayant soutenu en fassent partie.
L'ancienne ministre Valérie Pécresse, soutien de M. Sarkozy pendant sa campagne pour l'UMP, avait estimé dimanche que le score de M. Le Maire traduisait "une envie de renouvellement" et qu'il n'était pas "question que l'UMP se résume à un clan".
Au contraire, pour Henri Guaino, ancien conseiller de M. Sarkozy à l'Elysée, cela ne "lui donne pas de droit particulier".
Xavier Bertrand, l'ancien ministre en froid avec M. Sarkozy depuis 2012, a ensuite été reçu.
Après un déjeuner avec Jean-Pierre Raffarin, le patron de l'UMP devait recevoir celui des députés du parti Christian Jacob, puis Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez. Ces deux derniers devraient être haut placés dans l'organigramme.
Viendra le tour d'Edouard Balladur mardi, puis d'Alain Juppé mardi ou mercredi.
Devant ces anciens chefs de gouvernement, Nicolas Sarkozy devrait préciser la nature du "Comité des anciens Premiers ministres" - une idée soufflée par M. Balladur - qu'il souhaite mettre en place pour l'épauler.
Méfiants, François Fillon et Alain Juppé, candidats déclarés à la primaire, lors de laquelle ils devraient affronter l'ex-chef de l'Etat, sont rétifs à cette idée.
Le premier attend les explications de M. Sarkozy pour fixer sa décision, le second refuse. M. Fillon avait affirmé, samedi soir après la victoire de M. Sarkozy, que "l'union n'(était) pas la soumission".
Dominique de Villepin a lui déjà accepté d'y participer, selon M. Sarkozy.
Celui-ci pourrait se rendre mardi devant le groupe UMP à l'Assemblée. La semaine prochaine, il ira à Cologne, pour le congrès de la CDU, le grand parti de droite allemand. M. Le Maire, parfait germanophone, l'accompagnera.
- Un nouveau nom pour le parti -
Il devrait arrêter prochainement la composition de son équipe rapprochée. Il a annoncé lundi devant le personnel de l'UMP la nomination de Frédéric Péchenard, ex-directeur général de la police nationale et qui fut son directeur de campagne ces derniers mois, au poste de directeur général de l'UMP.
A Daniel Fasquelle, le sarkozyste député-maire du Touquet, devrait revenir la tâche délicate de trésorier, alors que les finances de l'UMP accusent un déficit de 74,5 millions d'euros.
Christian Estrosi, député-maire de Nice, pourrait prendre la présidence de la Commission des investitures, un poste appelé à évoluer si la promesse de M. Sarkozy de laisser les adhérents choisir eux-mêmes leurs représentants aux élections locales est respectée.
Luc Chatel ne souhaiterait pas être reconduit dans sa fonction de secrétaire général, qui pourrait revenir à NKM ou Laurent Wauquiez, à moins que l'un ou l'autre prenne la vice-présidence (poste déjà occupé par Wauquiez sous la présidence Copé).
Et bien sûr, le fidèle Brice Hortefeux, qui a salué le "grand succès" de l'élection de son ami, restera en place au siège, où il dispose d'un vaste bureau au 9e étage.
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