Marine Le Pen a été réélue dimanche présidente du Front national, sans adversaire et donc avec 100% des suffrages exprimés, à l'issue d'un vote par correspondance dont les résultats ont été annoncés lors de la seconde journée du Congrès du parti, à Lyon.
Marine Le Pen entame un deuxième mandat à la tête du parti fondé par son père, Jean-Marie Le Pen, en 1972. Elle avait été élue en janvier 2011 une première fois lors du congrès de Tours, opposée alors à Bruno Gollnisch.
Selon des résultats annoncés à la tribune par le vice-président du parti chargé des élections et des contentieux électoraux, Jean-François Jalkh, puis précisés à l'AFP, il y a eu 22.329 votants dont 22.312 en faveur de Marine Le Pen et 17 bulletins nuls.
Le taux de participation est de 53%, selon M. Jalkh, ce qui correspond à environ 42.100 adhérents à jour de cotisation au 24 octobre 2014 et ayant au moins 16 ans. Le FN revendique un peu plus de 83.000 adhérents.
Le Congrès du parti à Lyon a été l'occasion pour le parti de renouveler son organigramme. Alain Jamet, cofondateur du FN en 1972 qui avait été nommé vice-président du parti en 2011 par Marine Le Pen, sort, pour laisser une place à Nicolas Bay, qui devient secrétaire général.
Steeve Briois, le maire d'Hénin-Beaumont qui occupait ce poste auparavant, devient vice-président aux exécutifs locaux et à l'encadrement. Marie-Christine Arnautu, ex-vice présidente chargée des Affaires sociales, est désormais chargée de "l'administration interne" avec le même rang.
M. Jalkh, un historique du parti qui était déjà vice-président, devient le 1er d'entre eux, chargé des affaires juridiques. Le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, reste aussi vice-président et récupère le dossier des élus en sus de la formation.
Florian Philippot garde sa vice-présidence et les dossiers de la stratégie et de la communication, Wallerand de St-Just son rôle de trésorier national.
Le 9e et dernier membre est Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du parti et membre de droit de toutes les instances du FN.
Comme annoncé samedi, Marion Maréchal-Le Pen ne rentre pas au bureau exécutif. Elle sera toutefois membre d'un bureau politique renouvelé, sorte de "gouvernement du parti", qui compte 43 membres, dont nombre de proches de Marine Le Pen plus anciens (Edouard Ferrand, Bruno Bilde) ou arrivés plus récemment (Valérie Laupies, Bernard Monot), un proche de Florian Philippot (Gaëtan Dussaussaye), une poignée de partisans de Bruno Gollnisch mais aussi au moins un proche de la députée du Vaucluse (Aymeric Chauprade).
Huit personnes font leur entrée, neuf font leur sortie, dont Fabien Engelmann, le maire d'Hayange (Moselle), contesté jusqu'au sein du FN.
M. Jalkh avait auparavant annoncé la nouvelle liste des 120 élus au comité central, le parlement interne du parti, dont 20 ont été cooptés par Marine Le Pen.
Le renouvellement de toutes ces instances témoigne de la perte d'influence de M. Gollnisch, dont les proches sont mal placés alors qu'ils occupaient près de la moitié des places au Comité central en 2011.
Le FN a organisé le matin des tables rondes consacrées à l'écologie - il lancera un collectif sur ce sujet le 10 décembre -, la fraude sociale, les libertés numériques ou la frontière.
Marine Le Pen doit clôturer le congrès avec un discours à 15 heures.
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