Le chef de la police de Kaboul a démissionné de ses fonctions dimanche après une série d'au moins neuf attentats commis dans la capitale ces quinze derniers jours, visant entre autres des cibles étrangères à l'approche du retrait prochain des troupes de l'Otan.
Le "général Zahir Zahir a déclaré au ministère de l'Intérieur qu'il ne voulait plus assumer ses fonctions. Le ministre a accepté sa démission", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Hashmat Stanakzai.
Les attentats se sont multipliés ces dernières semaines en Afghanistan à l'approche du retrait des troupes de l'Otan prévu d'ici la fin de l'année après 13 ans de présence.
Samedi soir, les talibans ont lancé une attaque contre un complexe utilisé par des étrangers à Kaboul. Un ressortissant sud-africain qui dirigeait une organisation étrangère, son fils et sa fille ainsi qu'un Afghan ont été tués dans cette attaque, a déclaré à la presse le général Zahir peu avant sa démission.
L'attaque visait une mission chrétienne, avait assuré le porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, qui s'exprimait sur Twitter.
Jeudi, un attentat suicide des talibans contre un convoi diplomatique avait causé la mort de six personnes, dont un Britannique, dans la capitale afghane.
Lundi, ce sont deux soldats américains qui étaient morts dans une attaque contre leur véhicule à Kaboul, au lendemain d'un attentat suicide contre un match de volley-ball ayant fait 57 morts dans la province de Paktika (sud-est), le plus meurtrier perpétré en Afghanistan depuis décembre 2011.
L'essentiel des forces de combat de l'Otan, menées par les Etats-Unis, doit se replier d'ici fin décembre. Ensuite ne resteront qu'environ 12.500 hommes, dont 9.800 Américains, pour assurer une mission d'assistance et de formation de l'armée et de la police afghanes, baptisée "Soutien résolu".
Les troupes de l'Otan ont compté jusqu'à 130.000 hommes en 2010.
Les talibans s'opposent catégoriquement au maintien de soldats étrangers après 2014 et refusent des pourparlers de paix direct avec le gouvernement de Kaboul, faisant craindre une nouvelle escalade de violences.
Avec le retrait de l'Otan, les forces afghanes se retrouvent en première ligne face à l'insurrection des talibans qui cherchent à affaiblir l'armée locale et ont découragé les vocations militaires au sein de la population.
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