Mercredi 26 novembre, l'architecte de l'opération, Rudy Ricciotti est venu présenter lui-même ce projet colossal à Caen. En forme de U, aux sommets orientés vers la prairie, cet ensemble d'un seul bloc accueillera 179 logements du T2 au T4, dont 110 appartements privés, 50 sociaux et 18 en accession sociale. "C'était l'une des principales consignes à respecter : il fallait qu'un maximum d'appartements puissent avoir un œil sur la prairie", présente Grégory Vasseur, chef de projet chez l'opérateur Cirmad. Au rez-de-chaussée, un pôle multi-accueil petite enfance s'étirera sur 1 200 m2 et 650 m2 de locaux pourront être cédés à des activités commerciales. Le tout sera livré fin 2017 ou début 2018.
"Nous avons fait le choix d'enlever un étage au projet afin que cet ensemble respecte l'harmonie du secteur", expose Sonia de la Provôté, maire adjoint à l'urbanisme. Du R+5 dans sa partie la plus basse, l'immeuble atteint R+8 le long de la rue Daniel Huet. A disposition des habitants, un parking souterrain de 169 places sera construit. Et la mairie d'en profiter pour créer une nouvelle rue, dans le prolongement de la rue Choron.
"Je fais une architecture réactionnaire", prévient tout de suite Rudy Ricciotti. "Je réfléchis toujours à lancer un projet qui va employer une main d’œuvre locale." L'acier de Chine est par exemple exclu. Ici le béton sera roi. Pendant deux ans, 70 emplois directs doivent être affrétés à la construction de cet immeuble à la signature architecturale forte. L'ensemble que certains percevront comme un building tiré tout droit de l'Union soviétique, demeure atypique. Des centaines "d'allumettes", balayées par un vent artificiel qui pousse le bâtiment à s'engager vers la prairie, donnent une identité forte à l'ouvrage. La vente des biens sera assurée par la Safaur et Investir Immobilier.
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