Il s'agissait lundi 24 novembre du premier débat d'orientation budgétaire pour la nouvelle équipe communautaire de Cherbourg. Un sujet qui s'inscrit dans un contexte national de réduction des dotations de l'Etat aux collectivités locales, soit 11 milliards d'euros d'économie jusqu'en 2017.
"Pour la Communauté Urbaine de Cherbourg (CUC), l'effort se chiffre à 5,2 millions d'euros" indique Benoît Arrivé, président de la CUC, "Je dois souligner cependant la bonne gestion de nos prédecesseurs qui nous permet de disposer d'une situation financière satisfaisante." Il réaffirme aussi que les impôts locaux n'augmenteront pas, car le contraire serait "contre-productif pour l'attractivité du territoire". Benoît Arrivé rappelle les grands axes de la CUC pour l'avenir, à savoir les Energies Marines Renouvelables (EMR), le développement du numérique où la CUC est "en avance", la zone des Bassins, les transports publics...
"On peut regretter des mesures prises nationalement par des élus nationaux, mais ici nous devons défendre le local" renchérit Jean Lagarde, vice-président de la majorité. "Plus qu'un bouclier social, ces orientations permettent de préparer l'avenir" indique Claudie Launoy, vice-présidente. Nicolas Vivier, pour le groupe Europe-Ecologie-les-Verts indique que "la croissance n'est pas l'alpha ou l'omega".
"Un effort injuste"
Le Front de Gauche se dit "très perplexe sur l'effort qui est demandé". Pour Ralph Lejamtel, ils est "injuste" car "le creusement des déficits a été causé par la crise de 2008. Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont choisi l'austérité en augmentant les impôts". Quant à l'espoir suscité par les EMR, "est-il raisonnable de spéculer ainsi sur l'avenir ?"
Pour l'opposition, menée par David Margueritte de l'UMP, "il s'agit d'une purge budgétaire qui menace l'investissement public". Il dénonce "des efforts sur le fonctionnement qui pourraient conduire à des suppressions de postes", ce que dément Benoît Arrivé. Pour Hervé Feuilly, conseiller communautaire UMP de Tourlaville, "faire une présentation idyllique de la situation financière de la CUC c'est être à côté de la réalité".
Droite et gauche à l'unisson
12 élus ont voté contre ces orientations budgétaires, c'est à dire les conseillers communautaires de la droite et du centre et ceux du Front de Gauche. Outre deux abstentions, le reste du conseil a voté pour.
Par ailleurs, l'opposition a présenté en fin de séance une motion de soutien à l'Association des Maires de France qui dénonce la baisse de dotation de l'Etat auprès des collectivités. Un texte voté par plus de 10 000 collectivités en France. Cependant, il n'a recueilli que 14 voix favorables, dont celles des élus Front de Gauche. Les conseillers Europe-Ecologie-les-Verts se sont abstenus.
La motion expliquée par David Margueritte
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