Car avec le froid qui semble poindre le bout de son nez, le besoin de réconfort en nourriture et vêtements chauds est grandissant. Et loin de faiblir, l’engagement de ces chevaliers au grand cœur demeure colossal. “Nous allons à la rencontre de ceux qui sont en grande précarité ou en situation d’exclusion sociale”, explique Clara Guérin, remplaçante de la coordinatrice de l’association l’Autobus.
Chaque soir et toute l’année, le camion de l’association attend les nécessiteux sur trois points fixes : l’hôtel de ville à 20 h, devant la gare à 21 h et à Saint-Sever à 22 h. Place Saint-Marc, ce sont les Restos du cœur qui officient du lundi au vendredi. “Nous distribuons entre 250 et 300 sandwichs chaque soir, sans conditions de ressources”, précise René Ricquet, bénévole aux Restos du cœur.
Maraudes nocturnes
En plus de ces distributions continues, les deux associations procèdent à des maraudes, le mardi pour l’Autobus, le lundi et le mercredi pour les Restos.
Si la finalité première de cette initiative reste de donner de quoi manger aux sans-abri, les deux associations évoquent de concert l’objectif second, loin d’être insignifiant : “Les personnes que l’on rencontre sont plus à la recherche d’un lien social que de nourriture finalement”. Un contact très prisé par ces populations. “Certains viennent nous voir juste pour parler”, souligne Clara Guérin. Un lien social retrouvé en somme, grâce à l’œuvre et à l’écoute des bénévoles.
Mais le nombre croissant des demandeurs est de plus en plus difficile à assumer pour ces associations, aussi nombreuses et polyvalentes soient elles. “Nous constatons une hausse d’environ 15% de demandeurs cette année”, souligne Yves Ligot, président de la Banque Alimentaire de Rouen. “Pour l’instant on arrive à fournir, mais c’est de plus en plus dur”, insiste Mari Carmen Lanchon, chargée de communication. Car ces associations vivent uniquement de dons récoltés auprès des commerçants et des généreux Rouennais, notamment grâce aux diverses collectes.
“Nous récupérons les invendus de la boulangerie Yvonne, notamment les sandwichs, le pain et les viennoiseries”, se réjouit Clara Guérin de l’Autobus. Du côté des hypermarchés, tous participent, à plus ou moins grande échelle. “Chaque matin, cinq camions vont récupérer les denrées dans les grandes surfaces, qui sont ensuite distribuées dans les 62 associations fournies par notre plateforme de récolte”, raconte Yves Ligot de la Banque Alimentaire de Rouen, qui collecte et distribue chaque année quelques 2 500 tonnes de marchandises.
Et si le contexte économique favorise un accroissement du nombre de personnes contraintes de faire appel à ces associations pour se sustenter, rappelons que Coluche, les Enfoirés et tous les autres se sont battus pour que tous aient à manger et à boire. Le combat continue, on compte sur vous...
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