L'équipe de campagne du président tunisien Moncef Marzouki a estimé que ce dernier était au coude-à-coude avec le favori de la présidentielle de dimanche, Béji Caïd Essebsi, et qu'un deuxième tour devrait les départager.
"Dans le pire des cas nous sommes à égalité, et dans le meilleur nous avons 2 à 4% d'avance", a déclaré à la presse le directeur de campagne de M. Marzouki, Adnène Mancer. "Nous entrons dans le deuxième tour avec de grandes chances" face à M. Essebsi, a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, le camp Essebsi avait revendiqué une large avance, estimant même ne pas être très loin d'une victoire dès le premier tour.
M. Mancer a dit craindre des "fraudes" en faveur de M. Essebsi et appelé les observateurs électoraux à la vigilance.
"Nos observateurs ne doivent quitter les urnes qu'après la fin de l'opération de dépouillement parce que nous nous attendons, si les urnes sont laissées (sans supervision) pour quelque raison que ce soit, à ce qu'une opération de vraie fraude commence", a-t-il accusé.
Il a aussi balayé les résultats de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote plaçant le chef de Nidaa Tounès largement en tête (de 42,7% à 47,8% suivant les instituts) face à M. Marzouki (entre 26,9% et 32,6%).
Dans l'après-midi, la campagne du président sortant avait déjà accusé des partisans de M. Essebsi d'avoir voulu l'attaquer près de son bureau de vote.
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