La France, au bord du gouffre après sa déroute en double, a l'obligation de réagir dimanche en finale de la Coupe Davis contre la Suisse, à Villeneuve-d'Ascq, sous peine de voir s'envoler son rêve de dixième Saladier d'argent.
Il faudra pour cela dominer le N.2 mondial Roger Federer apparu comme ressuscité après les problèmes de dos qui avaient failli lui faire manquer ce duel entre voisins.
Aux côtés de son partenaire Stan Wawrinka, extrêmement solide, l'homme aux 17 titres du Grand Chelem a réalisé une démonstration de force pour faire plier en trois sets (6-3, 7-5, 6-4) et 2h10 de jeu Richard Gasquet et Julien Benneteau.
Un immense exploit sera donc nécessaire pour empêcher le seigneur bâlois d'apporter à son pays sa première "Coupe du monde de tennis" et de décrocher le dernier grand titre manquant encore à son palmarès, avec la médaille d'or olympique en simple.
Cette lourde tâche devrait incomber à Jo-Wilfried Tsonga. Surclassé en quatre sets vendredi par Wawrinka, le Manceau a été préservé lors du double samedi, disputé dans une ambiance de foot au stade Pierre-Mauroy et sous les yeux du Président François Hollande.
Tout le monde s'attendait à ce que le N.1 français soit aligné aux côtés de Gasquet. L'association entre les deux joueurs avait fait merveille au premier tour face à l'Australie et en demi-finale contre la République tchèque, double tenante du titre, et son redoutable duo Berdych-Stepanek.
- Le mystère Tsonga -
Mais le capitaine Arnaud Clément a finalement retenu Julien Benneteau, demi-finaliste du Masters à Londres aux côtés d'Edouard Roger-Vasselin, plutôt que Tsonga, au bord des larmes lors de la "Marseillaise".
Le pari était audacieux car Gasquet et Benneteau, bien que médaillés de bronze en tandem aux JO-2012, n'avaient jamais joué côte à côte en Coupe Davis.
Leur dernière association remontait à mars 2013 sur le circuit ATP où ils avaient néanmoins régulièrement joué ensemble auparavant.
Il n'y a pas eu de miracle sur la terre battue nordiste, où le duo français a trop manqué d'automatismes face à une paire helvète qui a évolué au niveau lui ayant permis de décrocher l'or olympique en 2008.
"Ce n'est pas difficile pour nous de jouer ensemble. J'ai confiance en mon jeu. j'ai bien joué hier (vendredi). Roger (Federer) a eu plus de mal parce qu'il ne s'était presque pas entraîné de la semaine. Mais nous avons joué à un très bon niveau", a affirmé Wawrinka, qui restait sur quatre défaites consécutives en Coupe Davis aux côtés de Federer.
Gasquet et Benneteau pourront toutefois regretter les cinq balles de break manquées dans la deuxième manche à des rares moments où la paire "Fedrinka" semblait prenable.
Mais à chaque fois, la Suisse a pu s'appuyer sur la solidité au service de "Stan the Man" et l'application du maître "Rodgeur".
Mis à part ces quelques moments d'égarement dans la deuxième manche, les Suisses ont toujours été supérieurs. Plus réalistes que les Français, ils se sont aussi montrés plus audacieux comme en témoigne cet écart de quatorze coups gagnants (67 contre 53).
"Je n'ai pas fait le match que je voulais, c'est certain, mais en face ils étaient très forts. Vraiment très forts", a souligné Gasquet.
- Failles dans le jeu français -
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