La Colombie a annoncé samedi le report à la semaine prochaine de l'opération de libération par les Farc d'un général et de quatre autre personnes, dont la capture a causé la suspension du processus de paix avec la guérilla marxiste.
"Je suis en train de donner des instructions pour permettre la libération la semaine prochaine", a indiqué le président colombien Juan Manuel Santos, sans donner plus de précision, dans un message posté sur Twitter.
Les coordonnées des lieux où seront relâchés les prisonniers des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) "ont été reçues", a assuré le chef de l'Etat, qui a interrompu des négociations en cours avec la rébellion à la suite de ces enlèvements.
Le gouvernement attend la remise en liberté du général Ruben Alzate et de ses deux accompagnateurs, un caporal et une conseillère de l'armée, capturés dimanche dans la province du Choco, sur la côte Pacifique, ainsi que celle de deux soldats enlevés le 9 novembre dans la province d'Arauca, près de la frontière avec le Venezuela.
Alors que des missions humanitaires sous l'égide du Comité international de la Croix Rouge (CICR) sont à pied d'oeuvre pour aller les rechercher, les Farc avaient reproché vendredi à l'armée de retarder ces libérations en maintenant ses opérations militaires sur le terrain.
"Tant qu'il y a des opérations (militaires), les choses se compliquent beaucoup", avait averti Jesus Santrich, un des délégués de la rébellion à Cuba, où sont délocalisés les pourparlers avec le gouvernement de Bogota depuis le 15 novembre 2012.
De son côté, un porte-parole du CICR, Laura Gomez, avait indiqué à l'AFP vendredi que l'organisme attendait que "les conditions de sécurité soient réunies, pour (ses) équipes comme pour les personnes à libérer".
Une fois les prisonniers relâchés, le président Santos s'est engagé à renouer ces pourparlers visant à résoudre le conflit le plus vieux d'Amérique latine, qui a fait quelque 220.000 morts et 5,3 millions de déplacés, selon des chiffres officiels.
Fondées en 1964 lors d'une insurrection paysanne, les Farc, principale guérilla du pays, comptent encore quelque 8.000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales.
L'annonce du report de la libération de ses prisonniers intervient le jour où une nouvelle attaque, qui a causé la mort d'un policier, a été attribuée par les autorités à la rébellion dans l'île de Gorgona, au large de la côte Pacifique.
Quatre policiers ont aussi été blessés et trois autres sont portés disparus à la suite de cette offensive menée à l'aube, à une trentaine de kilomètres des côtes.
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