Onze mois après les photos dévoilant sa relation avec Julie Gayet, François Hollande s'est de nouveau retrouvé vendredi en Une de la presse people, avec la publication de clichés volés du président et de l'actrice dans l'enceinte même de l?Élysée, suscitant des interrogations sur la sécurité présidentielle.
Ces clichés, parus vendredi dans Voici, sont des "photos volées", a déclaré à l'AFP un proche du chef de l?État. "Des visiteurs viennent régulièrement à l?Élysée", notait un autre habitué du Palais.
En réalité, "il existe deux ou trois +spots+, des bâtiments extérieurs de l'Élysée qui offrent un petit angle de vue, bien connu des paparazzis", a affirmé la rédactrice en chef du magazine Voici, Marion Alombert, dans une interview au site Le Point.fr.
L'auteur des photos est "un professionnel", a-t-elle précisé vendredi dans cette interview.
Interrogé sur la question de la sécurité, l?Élysée s'est refusé à tout commentaire. Selon une source proche du dossier, il ne compte d'ailleurs pas porter plainte.
En déplacement à Lens (Pas-de-Calais), le Premier ministre Manuel Valls s'est aussi refusé à commenter cette parution.
Le fondateur du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), Christian Prouteau, a toutefois estimé dans Le Figaro qu'il y avait "un impensable défaut dans la cuirasse de la protection" du chef de l?État.
L'hebdomadaire Voici a publié vendredi trois photos du président et de l'actrice prises d'après le magazine "courant octobre", où on les voit assis à une table "sur la terrasse des appartements présidentiels" à l?Élysée.
Ces photos ont été visiblement très agrandies, ce qui altère la qualité de l'image. L'actrice, dont on devine les traits, apparaît de dos ou de trois quarts, faisant face à François Hollande.
"Après l'alerte des photos de paparazzis (en janvier) où François Hollande est surpris sur son scooter sans que le chef du GSPR n'en soit informé, les responsables de la protection du président devraient se poser de vraies questions car celui qui a déclenché les photos aurait pu tout aussi bien avoir une arme", a estimé Christian Prouteau.
A l?Élysée, des policiers sont en faction "tous les quinze mètres", a-t-il rappelé.
- 'Confiance trahie' -
Interrogés par l'AFP, plusieurs photographes de la presse people, bons connaisseurs du palais présidentiel, étaient convaincus, eux, que ces photos avaient été prises au smartphone depuis l'intérieur.
"Je connais très bien l?Élysée et c'est absolument impossible de shooter de l'extérieur. C'est fait du 1er étage avec un smartphone", a déclaré Sébastien Valiela, 47 ans, auteur des fameux clichés publiés par Closer en janvier, révélant la relation entre l'actrice et le chef de l?État.
"Il y a zéro doute là-dessus, évidemment que c'est fait de l'intérieur. De l'extérieur, on verrait les branches des arbres, et si c'était un drone, ce serait pris de beaucoup plus haut", a abondé le photographe Pascal Rostain, à l'origine de nombreux scoops. "Ça a été fait avec un téléphone portable, les pixels (que l'on voit sur la photo, NDLR), c'est hallucinant".
"Cette photo, qui semble avoir transité par une agence de paparazzi, peut avoir été vendue plusieurs dizaines de milliers d'euros", selon un autre journaliste de la presse people. "Apparemment, elle n'a pas été proposée à d'autres magazines. Ce n'est plus un problème de sécurité, puisque l'auteur avait déjà passé les contrôles, mais de confiance trahie".
Mais, dans son interview au Point.fr, Marion Alombert est formelle: "Ces photos n'ont pas été faites de l'intérieur de l'Élysée, et ne proviennent pas non plus de l'entourage du président, comme certains l'avancent", a-t-elle dit. "Pour le président, ce serait suicidaire. Et quand bien même, on nous aurait fourni de meilleures photos, tant qu'à faire".
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