Gérald Seureau a été condamné vendredi par la cour d'assises de l'Hérault à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans, pour le viol et le meurtre d'une lycéenne de 17 ans le 1er janvier 2011 à Montpellier.
"Ça fait quatre ans que je suis pétri de remords. J'ai honte. Oui, j'étais haineux mais j'ai changé", avait déclaré Seureau, juste avant que le jury ne se retire pour 5 heures de délibération. A l'énoncé du verdict, il n'a pas bronché, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Je suis satisfaite et soulagée. Ca nous fait un bien fou. Le verdict reprend quasiment la peine maximale", a réagi, au sortir de l'audience, la mère de la victime qui "espère qu'il évitera de faire appel".
L'avocat général de la cour d'assises de l'Hérault, Patrick Desjardins, souhaitait lui "une période de sûreté de 22 ans", arguant que "la clémence n'est pas possible dans ce dossier" et stigmatisant le "détachement" de l'accusé.
"Il n'y a pas de circonstances atténuantes", avait-il tonné.
"J'aurais voulu aller dans la clémence mais c'est impossible", a conclu le magistrat à l'issue d'un réquisitoire d'une heure pendant lequel il s'est longuement attaché à souligner les intentions homicides à l'encontre d'une victime sur laquelle les médecins légistes avait relevé 185 blessures.
- Supplice -
"Comment peut-on dire qu'on n'avait pas l?intention de tuer? On ne peut pas porter (autant de) coups à mains nues sans avoir une intention de tuer", a affirmé M. Desjardins.
Quant aux raisons du déchaînement de violence alors que l'accusé esquive et affirme toujours ne pas se souvenir, l'avocat général les a situées dans l'esprit même de Seureau dont il a nié l'amnésie et souligné la dangerosité car il "n'a pas évolué".
"Il ne dira jamais les raisons de son passage à l'acte. Elles sont dans sa tête. Et il ne peut pas les dire car sinon il aurait dû raconter un supplice", a estimé M. Desjardins.
Aux yeux du magistrat, le passage à l'acte "était programmé". "L'explication, c'est son obsession morbide, son fantasme de mort mais pas dirigé contre lui-même", a-t-il assuré, rappelant que l'accusé faisait notamment le salut nazi, avait une photo de femme "ensanglantée et démantibulée" dans son ordinateur
"C'est votre fascination pour le crime, pour le viol qui vous a conduit à passer à l'acte, Gérald Seureau", a lancé l'avocat général à l'accusé qui gardait la tête basse.
- 'Fantasme de mort' -
Pour M. Desjardins, ce jour de Nouvel an, Léa est "tombée sur un homme qui avait enfin la possibilité d'assouvir son fantasme de mort".
"Il n'y a pas eu d'amour ce soir-là, tout est malsain ce soir-là", a-t-il estimé, rappelant les gestes derrière le dos de la jeune fille, racontés par les copains de l'accusé.
"Léa est arrivée à la soirée avec sa naïveté, son innocence. Et en plus elle est fragilisée au fur et à mesure par la prise d'alcool et la drogue (amphétamines). Seureau avait repéré sa proie et ne l'a plus lâchée", a dit M. Desjardins.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.