La troisième séance de négociation sur la réforme du dialogue social s'est ouverte vendredi matin, la CGT qualifiant le nouveau texte du Medef de "grande provocation", la CFDT y voyant des "nouveautés regrettables", tandis que pour la CGPME, il "ne défend pas les intérêts" des petites et moyennes entreprises.
Lors d'un point de presse peu avant le début de la réunion des partenaires sociaux au siège du Medef, la négociatrice CGT Agnès Le Bot a estimé que le nouveau document, défendu par le seul Medef, était "une grande provocation à l'égard de la représentation des salariés".
Elle dénonce une volonté patronale de "marginaliser" la présence syndicale dans les entreprises et de "diluer le dialogue social" en le rendant "le plus informel possible".
En revanche, elle fait état de points d'accord avec l'UPA, qui s'est désolidarisée comme la CGPME du texte du Medef, l'organisation qui représente notamment les artisans étant prête à discuter de la représentation collective dans les entreprises de moins de 11 salariés.
"C'est un point d'accroche qui pourrait permettre une réelle discussion", a-t-elle indiqué, soulignant la convergence entre les organisations syndicales sur ce point.
A son arrivée, Marylise Léon, chef de file de la délégation CFDT, a dit voir dans le texte du Medef, des "problèmes essentiels" et des nouveautés regrettables", notamment la place réservée aux syndicats dans les entreprises.
"Il y a une apparence de concession dans le texte du Medef, alors qu'en fait, c'est ni plus ni moins la disparition du dialogue social", a dénoncé de son côté Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC), son homologue de la CFTC Joseph Thouvenel se disant avec ironie "très impressionné par l'inventivité patronale".
Côté patronal, Geneviève Roy (CGPME) a affirmé avoir un "certain nombre de points à faire valoir". Selon elle, le texte du Medef "ne défend pas les intérêts des TPE et des PME".
De son côté, le négociateur du Medef Alexandre Saubot, s'est montré optimiste, malgré la désunion du camp patronal au sujet du texte.
"Nous sommes mobilisés pour aboutir", a déclaré M. Saubot, estimant qu'il faut attendre la fin des discussions pour "faire des commentaires sur la division du patronat".
Les représentants des employeurs (Medef, CGPME et UPA) doivent s'accorder avec les cinq centrales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) avant la fin de l'année. A défaut, le gouvernement a annoncé qu'il légiférerait.
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