L'équipe de France cherchera ce week-end à décrocher une dixième Coupe Davis contre la Suisse du grand Roger Federer, que sa blessure au dos ne devrait pas empêcher de jouer, dans l'environnement saisissant du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve d'Ascq.
Depuis 1991 et la victoire de la bande à Yannick Noah face aux Etats-Unis à Lyon, la première depuis la glorieuse époque des Mousquetaires dans les années 20-30, la France s'est prise d'amour pour cette compétition qui exalte les vertus de bravoure et de solidarité.
La France a beau n'avoir encore jamais eu de N.1 mondial et ne plus avoir gagné de tournoi du Grand Chelem depuis le succès de Noah à Roland-Garros en 1983, elle a conquis à neuf reprises le Saladier d'argent, dont trois ces vingt-cinq dernières années.
Après Lyon, il y a eu Malmö en 1996 et les trois balles de match sauvées par Arnaud Boestsch face au Suédois Nicklas Kulti, puis Melbourne en 2001 et les deux victoires d'un Nicolas Escudé transcendé sur le gazon australien.
Soulever le Saladier d'argent serait une récompense magique pour Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet et Gilles Simon (seulement remplaçant), un peu tôt proclamés comme les "nouveaux Mousquetaires" mais réguliers dans le Top 20 mondial ces dernières années.
Leur heure est peut-être arrivée, quatre ans après l'échec de Belgrade où, en l'absence de Tsonga, blessé, Novak Djokovic s'était montré trop fort pour eux et avait mené la Serbie à sa première victoire.
- La dernière chance de Federer -
Mais devant eux se dresse une montagne digne des plus hauts sommets alpins. Avec Federer, le N.2 mondial mais assez unanimement considéré comme le meilleur joueur de l'histoire, et Wawrinka, le N.4, l'équipe helvète aligne l'un des duos les plus complets qui aient jamais été.
Après avoir longtemps délaissé la Coupe Davis, Federer, l'homme aux 17 titres du Grand Chelem, a décidé de s'y consacrer pleinement cette année après l'éclosion définitive de Wawrinka, victorieux de l'Open d'Australie en janvier.
A 33 ans, il tient là peut-être sa dernière chance d'enlever le seul titre majeur manquant encore à son palmarès, avec la médaille d'or olympique en individuel, qui l'installerait un peu plus haut encore dans la légende du tennis.
L'engouement est énorme en Suisse, un pays qui n'a encore jamais gagné la Coupe Davis. Les Helvètes, avec Jakob Hlasek et Marc Rosset, ont disputé une finale en 1992. Mais ils n'avaient rien pu faire contre une équipe américaine imbattable, composée de Jim Courier, Andre Agassi, Pete Sampras et John McEnroe.
Cette fois-ci, les Suisses y croient, même s'ils ne sont pas passés très loin de l'élimination en quarts face au modeste Kazakhstan. Pour eux tout dépendra de l'état du dos de Federer, blessé en demi-finale du Masters contre Wawrinka, samedi à Londres.
- La pression sur Tsonga -
La santé du génie suisse a été le feuilleton de la semaine. Le doute a longtemps plané sur sa participation, mais il a fini par s'entraîner légèrement mercredi soir et plus sérieusement jeudi matin. Il a assuré qu'il serait prêt pour affronter Monfils vendredi.
"Les choses se sont bien passées ce matin (jeudi à l'entraînement). J'étais très satisfait de la manière dont je me suis senti. De ce point de vue, je suis clairement soulagé", a-t-il raconté.
Le premier simple opposera Wawrinka à Tsonga, qui aura beaucoup de pression sur les épaules pour ce qu'il désigne comme "LE grand moment" de sa carrière. S'il devait s'incliner, la France, qui a perdu ses deux dernières finales à domicile (Nice en 1999 et Paris en 2002), serait en grand danger.
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