Un deuxième Français qui apparaît sur une vidéo du groupe Etat islamique parmi les jihadistes qui ont décapité 18 soldats syriens était mercredi "en voie" d'être identifié, alors que les enquêtes sur les autres bourreaux se poursuivent dans plusieurs pays européens et asiatiques.
"Ce qui apparaît, c'est qu'il y avait deux Français, l'un identifié formellement, l'autre en voie de l'être", a déclaré mercredi le président français François Hollande lors d'une conférence de presse à Canberra au côté du Premier ministre australien Tony Abbott.
La justice française avait déjà formellement confirmé la présence, parmi les bourreaux, de Maxime Hauchard, 22 ans. Ce converti à l'islam serait "parti en Syrie en août 2013", avait indiqué le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve au lendemain de la diffusion dimanche d'une vidéo d'exécution, dans laquelle le groupe jihadiste a également revendiqué la décapitation de l'otage américain Peter Kassig, enlevé il y a un an en Syrie.
Parmi les 17 autres combattants apparaissant dans la vidéo à visage découvert, aucun d'entre eux n'a jusqu'à présent été formellement identifié. Certains d'entre eux ont un type occidental ou asiatique.
Un journal belge a fait état de la possible implication d'un Belge parti combattre dans les rangs jihadistes en octobre 2012. Mais cette information n'a pas été confirmée par les autorités.
Le fait de montrer dans la vidéo des hommes à visage découvert est une "manière d'illustrer la composition internationale du groupe", a estimé Aymenn al-Tamimi, membre du Forum Moyen-Orient et expert des groupes jihadistes.
- 'Effet d'horreur' -
Pour le président Hollande, l'EI cherche à "créer un effet d'horreur" avec ce message: "voyez () de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables".
Suivant l'exemple de la France qui a choisi de désigner l'EI par "Daech", le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Diez a souhaité que médias et experts utilisent aussi cet acronyme qui peut aussi être perçu en arabe phonétiquement comme le mot désignant "la chose qui écrase, qui piétine".
L'EI, qui comprend des centaines de combattants étrangers, s'est emparé de larges pans de territoire en Syrie et en Irak, où il sème la terreur.
La vidéo de dimanche semble en outre montrer le Britannique surnommé "Jihadi John" par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig.
Cet homme ayant un fort accent de la banlieue de Londres est considéré comme l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff, les deux journalistes américains décapités depuis la mi-août avec les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines.
Le président américain Barack Obama, qui a dénoncé avec force cette exécution, a ordonné un réexamen complet des procédures en cas de prises d'otages "terroristes à l'étranger".
Contrairement à de nombreux autres pays, les Etats-Unis refusent le paiement de rançons en échange de la libération d'otages.
L'intransigeance de Washington n'est pas partagée par certains alliés européens, dont plusieurs auraient secrètement payé des millions de dollars pour faire libérer leurs otages, certains retenus par l'EI.
- Avancée kurde à Kobané -
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