Barack Obama a ordonné un réexamen complet des procédures en cas de prises d'otages "terroristes à l'étranger" tandis que le monde choqué cherchait à connaître la nationalité des jihadistes qui ont décapité l'otage américain Peter Kassig et 18 soldats syriens.
De leur côté, les parents de l'otage exécuté ont déclaré vouloir tenter de "pardonner", appelant à "laisser à notre famille le temps de se recueillir, pleurer" et porter le deuil dans la prière".
Le président américain a ordonné un examen complet des procédures appliquées en cas de prises d'otage "terroristes à l'étranger", selon une lettre du Pentagone rendue publique lundi.
Cette lettre est datée de mardi dernier et a été diffusée au lendemain de la mise sur internet d'une vidéo de l'exécution de Peter Kassig par l'EI.
La sous-secrétaire à la Défense Christine Wormuth explique dans le texte de cette missive que l'examen des procédures se concentrera "sur l'engagement des familles, la récolte de renseignements et les politiques d'engagement diplomatique".
La France a été la première à identifier l'un des jeunes combattants de l'EI parmi les bourreaux qui apparaissent dans la vidéo des exécutions diffusée dimanche.
La justice française a ainsi confirmé "l'implication d'un Français". Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, il "pourrait s'agir de Maxime Hauchard, né en 1992" originaire du nord-ouest de la France et "parti en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie en 2012".
La présence d'un "second Français" est "possible" mais reste à confirmer, indiquait lundi soir Paris en annonçant l'ouverture d'une enquête contre eux.
La vidéo est la première diffusée par l'EI à montrer, parfois en gros plan, le visage de bourreaux, qui apparaissaient masqués dans les précédents enregistrements.
On y voit des hommes jeunes et barbus dont certains ont un type asiatique ou occidental. La présence d'un Danois et d'un Australien est évoquée.
Le Daily Mail a également affirmé qu'un Britannique de 20 ans figurait parmi eux. Mais le père de ce jeune homme a nié lundi sur la BBC qu'il puisse d'agir de son fils, Nasser Muthana.
Selon la BBC, un étudiant en médecine originaire du Pays de Galles serait bien apparu dans une vidéo de l'EI, mais il y a plusieurs mois.
La vidéo semble montrer un autre Britannique, surnommé "Jihadi John" par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig.
Cet homme ayant un fort accent de la banlieue de Londres est considéré comme l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff, les deux journalistes décapités depuis la mi-août avec les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines.
- 1.500 exécutions en Syrie -
A fin septembre, quelque 3.000 ressortissants européens étaient partis faire le jihad, selon le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.
S'y ajoutent de nombreux combattants venus de pays d'Asie centrale et du sud-est ou des Etats-Unis, en plus des milliers originaires du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.
Un militant de l'EI affirmant avoir fui la Syrie a témoigné à la télévision norvégienne NRK que les combattants étrangers se montraient plus extrémistes que les autres: "Ils mènent la plupart des opérations-suicides. Ce sont eux qui sont les plus brutaux contre les civils".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.