Balayé trois fois par l'Australie en juin dans l'automne austral, le XV de France, bien que remanié depuis, se doit une revanche face aux Wallabies samedi (21H00) au Stade de France, pour l'honneur et pour prouver qu'il a appris.
Si le XV de France veut croire au printemps à l'heure des feuilles mortes, charge lui revient de donner corps aux espoirs nés samedi dernier à Marseille, au terme d'une prestation encourageante face aux Fidji (40-15).
Ses promesses de renaissance avaient été incarnées par les bizuths de l'arrière: Teddy Thomas, auteur d'un triplé, Scott Spedding et Alexandre Dumoulin, eux-mêmes guidés par une charnière expérimentale Camille Lopez - Sébastien Tillous-Borde.
Face aux Fidji, "on savait qu'il n'y avait pas grand-chose à gagner et beaucoup de coups à prendre", estime le capitaine Thierry Dusautoir. Le XV de France aligné ce samedi-là y a tout de même obtenu le droit de revenir intégralement en deuxième semaine pour se mesurer à un adversaire d'un tout autre calibre.
Pour les Bleus les plus inexpérimentés, il s'agira donc de montrer qu'il est possible de tenir la distance pendant 80 minutes face à la troisième équipe mondiale. Un véritable choc de croissance, avec une feuille de route simple: "autant de culot, autant d'envie, avec sûrement plus de précision, car l'engagement physique sera encore plus rude", exhorte le manager Philippe Saint-André.
Pour les survivants de la tournée de juin "down under", il faudra prouver que l'on en a consciencieusement retenu les enseignements, avec l'objectif de se remettre la tête à l'endroit et dans le sens de la marche après deux ans de mauvais résultats.
"L'expérience des trois derniers matches reste évidemment gravée dans notre esprit, assure Dusautoir. On en tire des conséquences pour être plus rigoureux et préparer ce match plus sérieusement, même si l'on sait très bien que ce n'est pas une garantie sur le résultat."
L'encadrement n'a donc pas manqué cette semaine d'actionner le levier de la "triple revanche", devant la presse au moins, pour donner du mordant à son discours en espérant pour une fois capitaliser sur les dispositions entrevues au Vélodrome.
Il est vrai que le troisième test-match de juin à Sydney (39-13) est encore coincé en travers de la gorge des entraîneurs, qui y avaient vu une troupe démobilisée mentalement et physiquement. Certains y ont d'ailleurs perdu gros: sur le terrain du Stade de France samedi soir, on ne retrouvera que sept titulaires de ce match.
- Les Wallabies aussi en chantier -
Ce sera en tous cas un immense défi que d'entretenir l'élan fragile impulsé à Marseille, face à des Wallabies très joueurs et capables d'imposer d'interminables séquences pour user la défense adverse.
Gourmands du moindre ballon de récupération, les Australiens exploiteront avec un tout autre réalisme que les Fidjiens toute erreur française. Il est donc indispensable de réduire au maximum les largesses coupables du rideau bleu entrevues samedi dernier. La punition serait alors terrible.
Mais s'il fallait trouver une voie pour se rassurer, on soulignerait que le XV de France n'est pas le seul à être en chantier. L'Australie, empêtrée dans des problèmes extra-sportifs, vient tout juste de dire adieu au sélectionneur Ewen McKenzie et son nouveau cornac Michael Cheika n'est aux commandes que depuis
France: Spedding - Huget, Dumoulin, Fofana, Thomas - (o) Lopez, (m) Tillous-Borde - Le Roux, Chouly, Dusautoir (cap.) - Maestri, Papé - Mas, Guirado, Ménini
Australie: Folau - Ashley-Cooper, Kuridrani, Leali'ifano, Tomane - (o) Foley, (m) Phipps - Hooper (cap), McCalman, McMahon - Simmons, Horwill - Kepu, Fainga'a, Slipper
Remplaçants
France: Kayser, Atonio, Chiocci, Vahaamahina, Nyanga, Kockott, Tales, Bastareaud
Australie: Hanson, Robinson, Alexander, Skelton, Hodgson, Genia, Cooper, Horne
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