Un jeune Palestinien a poignardé lundi un soldat israélien à Tel-Aviv, gagnée à son tour par les tensions qui se sont propagées de Jérusalem au nord d'Israël ces dernières semaines.
Le soldat a été transporté à l'hôpital dans un état critique. Une vidéo montre les secours en train de pratiquer des massages cardiaques pour réanimer la victime saignant abondamment sur les lieux de l'agression.
Un témoin a raconté sur la radio publique qu'il circulait en voiture sur un pont à l'extérieur de la gare ferroviaire HaHagana lorsque, avec son passager, "on a vu un homme très costaud en sweat-shirt rouge porter deux coups à un soldat, apparemment de l'armée de l'air". "J'ai arrêté la voiture. (L'autre passager) est sorti, s'est précipité sur l'agresseur et l'a frappé à coups de poing. Il s'est alors enfui".
L'agresseur, présenté par la police comme un Palestinien de 17 ans originaire de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, s'est réfugié au quatrième étage d'un bâtiment où les policiers l'ont arrêté.
Le jeune homme, qui séjournait illégalement en Israël selon la police, a été identifié par sa famille comme étant Noureddine Abou Hachiye, du camp de réfugiés d'Askar.
C'est la première attaque du genre à Tel-Aviv dans le contexte actuel de tensions auxquelles est en proie Jérusalem-Est depuis l'été et qui ont gagné samedi les villes arabes du nord d'Israël.
- Kafr Kanna toujours sous tension -
Le village arabe-israélien de Kafr Kanna redoutait lundi de nouveaux heurts après ceux de la veille entre jeunes et policiers israéliens, a constaté une journaliste de l'AFP.
Kafr Kanna est l'épicentre des troubles qui ont agité les villes arabes du nord depuis samedi. C'est là que la police a tué samedi Kheir Hamdane, un Arabe israélien de 22 ans, alors qu'il s'opposait à l'arrestation d'un proche.
Les images vidéo de la scène mettent à mal la version des policiers selon lesquels il représentait un danger. Elles montrent qu'il a été abattu, semble-t-il sans sommation, de plusieurs balles tirées dans le dos. Les policiers le chargent ensuite sans ménagement dans leur véhicule.
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovich, qui s'est déjà illustré par des déclarations virulentes à l'égard des auteurs d'attaques, a de nouveau défendu les policiers. "Nous avons été choqués de voir un manifestant armé d'un couteau menaçant des policiers venus appliquer la loi", a-t-il dit sur la radio militaire. "J'accorde mon soutien total aux policiers qui ont agi pour se défendre et faire échec à une menace".
Les Arabes israéliens, de même que les Palestiniens, dénoncent eux une "exécution de sang-froid" et disent placer peu d'espoir dans l'enquête ouverte par le ministère israélien de la Justice.
Vingt-quatre Arabes israéliens, dont dix mineurs, accusés d'avoir participé aux violences de dimanche dans le secteur de Kafr Kanna, devaient être présentés lundi à un juge pour la prolongation éventuelle de leur garde à vue, a indiqué la police.
- Colère aux causes multiples -
Un Israélien a été attaqué dimanche soir par un groupe d'habitants près de la localité arabe israélienne de Taibeh, au nord de Tel-Aviv, a indiqué la police. Il a été secouru par d'autres habitants.
Les Arabes Israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre lors de la création d'Israël en 1948, étaient jusqu'alors restés à l'écart de la flambée de violences qui secouent chaque jour Jérusalem-Est et la Cisjordanie occupée.
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