Cela faisait plusieurs semaines que le buzz autour du film avait commencé, le voici depuis mercredi sur les écrans, le nouveau film de Christopher Nolan (la dernière trilogie Batman, la Prestige, Inception...).
Voyage vers l'inconnu
Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu un film d'exploration, avec des aventuriers partant vers l'inconnu. Ce voyage vers l'inconnu est nécessaire car notre planète se meurt. Les éléments deviennent hostiles à la vie humaine, il faut donc trouver une nouvelle maison.
Pendant les 45 premières minutes de ce long film (2h49!) les conditions de vie nous sont décrites sur cette Terre du futur où la survie a pris le pas sur la richesse de l'esprit humain. La perrénité de l'espèce humaine semble sur le point de se terminer.
Par hasard, le héros incarné par Matthew McConaughey, un ancien pilote spatial , se retrouve à pouvoir partir dans l'espace avec une équipe scientifique pour trouver une autre planète susceptible d'accueillir l'Homme.
C'est à partir de là que nous avons droit à de très beaux moments visuels. Les scènes de pilotage sont très intenses, on a l'impression de vibrer sur notre siège quand le vaisseau se met à trembler aux abords de trous noirs ou de planètes. En plus,les paysages sont évidemment uniques et singuliers, ce sont des endroits inexplorés que l'on découvre après tout.
Questions existentielles
A la différence de Gravity auquel il est parfois, et pas à juste titre, comparé, Iterstellar n'est pas un film solitaire. On suit une équipe d'explorateurs, les interactions entre co-équipiers sont au cœur du flm. Anne Hathaway nous livre d'ailleurs un très beau monologue sur l'Amour. A quel point les sentiments peuvent-ils interférer sur une mission comme celle-là ? Peut on sacrifier en toute sérénité son billet retour sur la Terre même si faire son choix peut permettre de sauver le monde ?
Au-delà de ces questions déjà philosophiques, la métaphysique s'invite au débat. La relativité de l'espace et du temps pourra sérieusement chambouler quelques cerveaux, mais elle reste accessible pour peu d'être attentif. C'est un thème qui n'est pas souvent abordé au cinéma, alors que de nombreux ouvrages littéraires de science-fiction en parlent. Toujours mesurer ses actions et réfléchir en efficacité lorsqu'un lieu ne possède pas la même échelle de temps que son espèce par exemple. Vous ne voudriez pas perdre 2 ans de vie terrestre sous prétexte que vous vouliez prendre un selfie sur une autre planète où chaque minute là-bas équivaut à plusieurs jours ici non ?
Petites erreurs
Si on abandonne le côté spirituel du film et qu'on se concentre sur les ingrédients du long-métrage, comme le scénario, on constate quand même quelques erreurs. L'intégration dans le projet spatial du personnage de Matthew McConaughey est traité beaucoup trop rapidement. Et puis pratiquement vers la fin, un élément du scénario est beaucoup trop gros et nous fait sourire. Impossible de vous en dire plus sans révéler des informations cruciales. Mais ça casse un peu la fluidité tenue jusque là par le réalisateur.
Interstellar est un film puissant, qui nous emmène loin dans les limites de l'espace, du temps, et de notre connaissance de la réalité. Un film qui nous permet de réfléchir, à notre humanité et à la métaphysique en général. Pour autant, les questions soulevées, même les plus ardues, n'empêchent pas de profiter du film si on ne saisit pas tout. Cela reste un divertissement grand public. Les petites fautes du scénario n'empêchent pas non plus de ressortir de la salle en se disant qu'on a passé un bon moment . Interstellar, à voir en ce moment au cinéma.
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