A pareille époque l’an passé, le service des sports de la mairie de Caen était dans ses petits papiers pour confirmer le montant des subventions à accorder aux différents clubs amateurs de la capitale bas-normande. En ce moment, l’heure est plutôt à la refonte des critères permettant d’attribuer ces subventions. “Il y en avait grand besoin”, estime le maire adjoint aux sports, Aristide Olivier, pour qui le schéma actuel “manque de lisibilité pour tout le monde. C’est l’héritage du passé, et c’est donc normal de remettre tout à plat à un moment.”
Niveau sportif, nombre de licenciés, nature des déplacements, dépenses d’équipement, environnement social du club... les critères ne manquent pas. D’ici la fin de l’année, la nouvelle grille de référence sera présentée aux clubs. Et une chose est sûre pour l’instant : l’enveloppe accordée aux clubs amateurs restera stable à hauteur de 1,124 million d’euros. Mais c’est la répartition qui va changer.
Des critères difficiles à établir
Comment expliquer notamment que deux clubs aux infrastructures comparables connaissent une telle différence dans l’aide qui leur est accordée ? Ou encore que les rugbymen du Stade caennais qui évoluent au sixième niveau national touchent 96 000 €, soit près de quatre fois l’enveloppe concédée à la centaine de licenciées de l’Ovalie caennaise, dont l’équipe première évolue pourtant tout en haut de la hiérarchie nationale ? “Forcément, on espère toujours plus, mais nous savons aussi que les temps sont durs”, observe la présidente de l’Ovalie, Nadège Labbey, ravie de pouvoir compter également sur les soutiens des Conseils général et régional qui permettent de porter la part de subventions publiques à près de 50% de son budget.
L’Ovalie fait partie des six clubs de haut niveau reconnus par la municipalité caennaise. Une nouveauté depuis juin dernier. “Il me semble normal que les filles évoluent dans le Top 8 français et les handballeurs qui jouent en Nationale 1 intègrent ce cercle fermé”, expose Aristide Olivier. Et le Caen Handball de demander à ce que sa subvention municipale soit réévaluée : “Nous touchons moins que le basket alors que nous évoluons un niveau au dessus”, souligne Thomas Lamora, vice-président, "ravi cependant que ses handballeurs aient intégré juin dernier le cercle des sports de haut niveau à Caen". Du côté du Caen Basket Calavados qui évolue en Nationale 2, les dirigeants rappellent que l’aide municipale représente 17% de leur budget, contre un quart chez les handballeurs.
“Nous savons qu’il nous faut développer un peu plus les partenariats privés”, concède Nadège Labbey. “Mais ça demande des compétences qu’il faut pouvoir se permettre.” L’opération est d’autant plus délicate qu’il existe une forte concurrence entre les équipes de haut niveau. Il arrive que Malherbe, le CBC, le Caen Handball et les Hockeyeurs jouent le même week-end dans la capitale bas-normande, limitant les recettes en billetterie. Sans oublier les basketteuses de Mondeville qui attirent aussi les passionnés de sport et qui perçoivent elles 535 000 € de leur municipalité.
REPERES
Haut niveau > Six clubs sont reconnus à Caen : Caen Basket Calvados, Caen Handball, Caen Tennis de Table Club, Hockey Club de Caen, Ovalie caennaise, Stade Malherbe.
Enveloppe > 1,12 million d’euros a été accordé aux clubs de haut niveau en juin dernier. Une somme comparable devrait être attribuée pour la prochaine saison.
Répartition > 576 000 € à Malherbe, 253 000 € au hockey, 145 000 € au CBC, 120 000 € au Caen Handball, 105 000 € au Caen Tennis de Table Club, 28 000 € à l’Ovalie.
Amateurs > Caen compte près de 90 associations sportives amateurs subventionnées par la mairie. Elles se partagent une enveloppe de 1,58 million d’euros.
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