Ce film a été récompensé à Cannes du prix du jury, mais il aura fallu attendre ce mois d'octobre pour le voir dans les salles. Première chose qui frappe quand le film commence : le format. Le film a été filmé en 1:1, c'est à dire qu'un grande partie de l'écran n'est pas utilisé, seulement une petite largeur au centre. Ce format, le réalisateur canadien l'avait déjà expérimenté dans le clip de « College Boy » d'Indochine. Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose qu'il ait reprise du clip, puisque le jeune garçon harcelé par sa classe tient le rôle de Steve Després, l'ado turbulent du film.
Outre l'image, c'est aussi le son qui frappe. Le film est sous-titré parce qu'il est en français mais... du Québec. Ce n'est pas l'accent qui déstabilise le plus mais toutes les expressions utilisées. Certains québecois ont du mal à suivre, c'est pour dire !
Le film nous plonge donc dans la vie d'une veuve qui a un fils adolescent souffrant de TDAH, une maladie qui peut le rendre très violent car il ne sait pas gérer ses émotions. C'est la galère au quotidien pour cette mère avec peu de revenus, qui aime profondément son fils. Ils reçoivent l'aide inattendue de leur voisine, qui elle aussi a son lot de problèmes.
Ce film est incroyable de sincérité grâce un jeu d'acteurs éblouissant. Les 3 protagonistes principaux ne jouent pas un rôle à ce niveau là, ils font vivre leurs personnages ! On a vraiment l'impression que le réalisateur a posé une caméra chez des gens et a filmé leur quotidien. C'est cette incroyable maîtrise qui rend ce film particulièrement bon ; l'attachement, la peine, la violence , tout est retranscrit de manière très pure et très simple tout simplement très vrai.
L'histoire est touchante, très touchante. Mais il a néanmoins manqué quelques chose pour moi pour que ce film soit un chef-d'oeuvre. Je ne peux qu'admirer les acteurs et la maîtrise technique mais il manque ce petit plus, ce supplément d'âme qui me pince le cœur. J'ai été touchée par cette histoire, mais pas bouleversée. Est-ce le format qui m'a empêchée de faire partie de leur histoire ? Toujours est-il que j'ai toujours eu l'impression d'être spectatrice durant ce film et non pas en plein cœur de l'histoire. C'est quand cette frontière spectateur/acteur est franchie que l'on touche au sublime. On n'y était pas. Peut-être faut-il être mère ou connaître cette maladie pour la franchir. Mais en tout cas, l'universalité n'existe pas pour ce flm. .
Mommy est un film qui parle très bien de la relation mère-fils avec 3 acteurs incroyables. Même sans ce petit supplément d'âme, certains scènes marqueront les spectateurs, sur un titre de Céline Dion ou d'Andrea Bocelli. Mommy, c'est à voir en ce moment, au cinéma.
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